Cet article fait partie du dossier Ecologie populaire

Le Monde en commun publie des articles et contenus audiovisuels accessibles dans 3 langues : français, anglais, et espagnol. L’objectif est de rendre accessible tous les contenus au plus large public. Pour cela, la langue ne doit pas être un obstacle.

Nous sommes en train de constituer un groupe de volontaires qui se chargeront de traduire l’ensemble des contenus afin de les présenter dans au moins trois langues (français, anglais, espagnol).

Si vous souhaitez rejoindre le groupe, merci de nous adresser un mail à contact@linternationale.fr 

Les riches détruisent la planète

Les riches ont une empreinte carbone 25 fois supérieure à celle de l'Américain moyen. Pour lutter contre le changement climatique, nous devons commencer par le capital fossile et les plus riches. Le Monde en Commun a traduit cet article paru sur le site du magazine socialiste américain Jacobin. Alors que la COP26 se termine, sans surprise, sur un bilan mou, sans contraintes ni sanctions pour les multinationales, les riches et les plus gros pollueurs de la planète, nous publions cet article efficace, qui rappelle une chose : les riches sont les principaux responsables du changement climatique.

Les riches ont une empreinte carbone 25 fois supérieure à celle de l’Américain moyen. Pour lutter contre le changement climatique, nous devons commencer par le capital fossile et les plus riches. Le Monde en Commun a traduit cet article paru sur le site du magazine socialiste américain Jacobin. Alors que la COP26 se termine, sans surprise, sur un bilan mou, sans contraintes ni sanctions pour les multinationales, les riches et les plus gros pollueurs de la planète, nous publions cet article efficace, qui rappelle une chose : les riches sont les principaux responsables du changement climatique.

Par Luke Savage

Au printemps dernier, le Financial Times a publié une série utile de graphiques montrant la corrélation entre les émissions de CO2 et la répartition mondiale des richesses. Les inégalités de la crise climatique sont souvent, et à juste titre à bien des égards, conceptualisées comme des inégalités entre les pays – en particulier ceux de quelques économies industrialisées riches, à forte intensité de carbone, et les autres.

Mais, comme l’ont très clairement montré les données du FT, il existe en réalité un fossé très net et très visible entre une infime minorité de personnes extrêmement riches et tous les autres. Dans l’ensemble, les 1 % de revenus les plus élevés dans le monde sont à l’origine de 15 % des émissions, soit plus du double de la part de ceux qui se trouvent dans la moitié inférieure. Les personnes extrêmement riches n’ont fait que s’enrichir au cours des trente dernières années et, comme le montrent les données, leur empreinte carbone s’est elle aussi considérablement accrue.

Si l’on réduit cette perspective aux pays individuels, le fossé entre les classes sociales et les émissions de carbone est vraiment stupéfiant à voir. Aux États-Unis, les personnes appartenant au décile supérieur des revenus représentent à elles seules la moitié des émissions des ménages, tandis que la moitié inférieure en représente moins de 10 %. Si l’Amérique est un cas assez extrême, le même schéma de base s’applique à de nombreuses grandes économies industrialisées, ce qui montre que les clivages au sein des pays sont souvent au moins aussi importants que les clivages entre eux.

Il existe un genre périodique d’écrits sur l’environnement qui prétendent que la voie vers un avenir plus vert passe par une sorte de pénitence collective radicale. Si nous voulons vraiment sauver la planète, nous devons tous renoncer à des choses comme la consommation ininterrompue d’électricité. Il n’en reste pas moins que les personnes aisées, et surtout les plus riches, sont bien plus responsables du changement climatique que les personnes qui tondent leurs pelouses, leur servent à manger ou produisent les biens qu’ils achètent et consomment. Comme le dit très succinctement Stefan Wagstyl du Financial Times : « Presque tout ce que font les riches implique des émissions plus élevées, qu’il s’agisse de vivre dans de plus grandes maisons, de rouler dans de plus grosses voitures ou de prendre l’avion plus souvent, notamment en jet privé. La consommation de viande entre également en ligne de compte, tout comme la possession d’une piscine. Sans parler d’une maison de vacances. Ou des maisons. »

Il se pourrait bien que la lutte contre le changement climatique exige que les membres de la classe moyenne et même de la classe ouvrière des pays riches modifient leur mode de vie dans les décennies à venir. Toutefois, étant donné que les riches sont responsables de manière disproportionnée des émissions mondiales et que l’augmentation de leurs impôts fait l’objet d’un large consensus au sein de la population, il serait à la fois politiquement populaire et judicieux de mettre l’accent sur des solutions redistributives à la crise climatique.

Les riches doivent en effet devenir beaucoup moins riches si nous voulons réduire les émissions mondiales – et, si nous voulons lutter contre le changement climatique, taxer leur richesse est un impératif à la fois moral et environnemental.

Lire l’article sur le site d’origine.

Dans le même dossier

Claire Lejeune est co-responsable du département de planification écologique de l’Institut La Boétie. Elle est revenue pour l’Émission populaire sur l’appel, fait par une vingtaine de pays, dont la France, à tripler les capacités nucléaires mondiales d’ici à…

Partagez !

Marina Mesure

Syndicalisme international

Marina Mesure is a specialist of social issues. She has worked for several years with organizations defending workers’ rights such as the European Federation of Building and Wood Workers.

She has campaigned against child labor with the International Labor Organization, against social dumping and the criminalization of unionism. As a famous figure in the international trade union world, she considers that the principle of “equal work, equal pay « remain revolutionary: between women and men, between posted and domestic workers, between foreigners and nationals ».

Marina Mesure, especialista en asuntos sociales, ha trabajado durante varios años con organizaciones de derechos de los trabajadores como la Federación Europea de Trabajadores de la Construcción y la Madera.

Llevo varias campañas contra el trabajo infantil con la Organización Internacional del Trabajo, contra el dumping social, y la criminalización del sindicalismo. Es una figura reconocida en el mundo sindical internacional. Considera que el principio de « igual trabajo, igual salario » sigue siendo revolucionario: entre mujeres y hombres, entre trabajadores desplazados y domésticos, entre extranjeros y nacionales « .

Spécialiste des questions sociales, Marina Mesure travaille depuis plusieurs années auprès d’organisations de défense des droits des travailleurs comme la Fédération Européenne des travailleurs du Bâtiment et du Bois.

Elle a mené des campagnes contre le travail des enfants avec l’Organisation internationale du travail, contre le dumping social, la criminalisation du syndicalisme. Figure reconnue dans le monde syndical international, elle considère que le principe de « travail égal, salaire égal » est toujours aussi révolutionnaire : entre les femmes et les hommes, entre les travailleurs détachés et domestiques, entre étrangers et nationaux ».

Sophia Chikirou

Directrice de la publication

Sophia Chikirou is the publisher of Le Monde en commun. Columnist, director of a documentary on the lawfare, she also founded several media such as Le Média TV and the web radio Les Jours Heureux.

Communications advisor and political activist, she has worked and campaigned in several countries. From Ecuador to Spain, via the United States, Mexico, Colombia, but also Mauritania, she has intervened with progressive and humanist movements during presidential or legislative campaigns.

In 2007, she published Ma France laïque (La Martinière Editions).

Sophia Chikirou es directora de la publicación de Le Monde en commun. Columnista, directora de un documental sobre el lawfare, también fundó varios medios de comunicación tal como Le Média TV y la radio web Les Jours Heureux.

Asesora de comunicacion y activista política, ha trabajado y realizado campañas en varios países. Desde Ecuador hasta España, pasando por Estados Unidos, México, Colombia, pero también Mauritania, intervino con movimientos progresistas y humanistas durante campañas presidenciales o legislativas.

En 2007, publicó Ma France laïque por Edicion La Martinière.

Sophia Chikirou est directrice de la publication du Monde en commun. Editorialiste, réalisatrice d’un documentaire sur le lawfare, elle a aussi fondé plusieurs médias comme Le Média TV et la web radio Les Jours Heureux.

Conseillère en communication et militante politique, elle a exercé et milité dans plusieurs pays. De l’Equateur à l’Espagne, en passant par les Etats-Unis, le Mexique, la Colombie, mais aussi la Mauritanie, elle est intervenue auprès de mouvements progressistes et humanistes lors de campagnes présidentielles ou législatives.

En 2007, elle publiait Ma France laïque aux éditions La Martinière.

Nous utilisons des cookies pour vous garantir la meilleure expérience sur notre site. Si vous continuez à utiliser ce dernier, nous considérerons que vous acceptez l'utilisation des cookies.