Cet article fait partie du dossier Ecologie populaire

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Les multinationales gourmandes en greenwashing

Un cinquième des mille entreprises les plus importantes au monde ont pris des engagements visant à atteindre la « neutralité carbone » dans un avenir proche. Un engagement qui ne survit pas une analyse plus poussée visant à déterminer si ces engagements sont sincères.

C’est une analyse qui révèle l’absence de volonté de multinationales de changer leurs pratiques. Menée par le NewClimate Institute et Carbon Market Watch, il met à jour l’absence de transparence et d’ambition de ces groupes et dénonce un « greenwashing » généralisé. Cette pratique vise à dépeindre une entreprise comme étant à la pointe sur les thématiques environnementales à des fins de communication, sans réellement entraîner une modification de leurs pratiques. Comme le révèle Khaled Diab, journaliste impliqué dans l’écriture de ce rapport, l’ampleur de ce greenwashing a surpris y compris les chercheurs qui ont travaillé à l’élaboration du document.

Les engagements environnementaux des 25 premières multinationales au monde ont été étudiées de près. Cela comprend des groupes comme Carrefour, Google, IKEA ou Nestlé. À l’issue de ce travail, les résultats ont démontré que seul trois de ces groupes (l’armateur et logisticien Maersk et les géants de la téléphonie Vodafone et Deutsche Telekom) s’étaient réellement engagés dans une baisse des émissions de plus de 90 %. La moyenne était en effet plutôt située autour de 40 %. Par ailleurs, ces engagements sont pris avec une échéance à long terme, souvent 2050 ou 2040, ce qui fait de l’environnement une problématique transmissible aux générations futures.

Plusieurs stratégies de greenwashing ont été épinglées. L’une de ces pratiques les plus courantes vise à réduire la part des activités concernées par un engagement de réduction des émissions. Ainsi, les « zéro émissions » peuvent ne concerner que les opérations directement effectuées par les groupes en question, et donc sans prendre en compte l’impact d’un produit en amont et en aval de la chaîne de production. C’est le cas d’Apple qui ne s’est engagé que sur ce qui représente 1,5 % de son empreinte environnementale. D’autres entreprises utilisent un vocabulaire volontairement obscur ou trompeur afin de verdir leur image.

Ce greenwashing s’explique par une volonté de ces multinationales de maximiser les profits sans écorner leur image. Près de 200 des 1 000 plus grandes entreprises dans le monde ont ainsi pris des engagements environnementaux visant à atteindre la « neutralité carbone » selon les relevés effectués par l’Université d’Oxford. Si ces groupes se permettent ce genre d’engagements sans lendemain, c’est aussi par l’absence de volonté politique dans le monde de réguler l’économie et son impact direct sur les ressources de la planète. C’est pour répondre à ce constat pessimiste que des associations saisissent désormais la justice pour obliger les entreprises à réellement réagir. La semaine dernière, Les Amis de la Terre, Greenpeace et Notre Affaire à tous ont tous porté plainte contre Total pour pratique commerciale trompeuse. Le groupe est accusé d’avoir menti sur ses engagements de lutte contre le changement climatique. Un cas supplémentaire de greenwashing…

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Claire Lejeune est co-responsable du département de planification écologique de l’Institut La Boétie. Elle est revenue pour l’Émission populaire sur l’appel, fait par une vingtaine de pays, dont la France, à tripler les capacités nucléaires mondiales d’ici à…

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Marina Mesure

Syndicalisme international

Marina Mesure is a specialist of social issues. She has worked for several years with organizations defending workers’ rights such as the European Federation of Building and Wood Workers.

She has campaigned against child labor with the International Labor Organization, against social dumping and the criminalization of unionism. As a famous figure in the international trade union world, she considers that the principle of “equal work, equal pay « remain revolutionary: between women and men, between posted and domestic workers, between foreigners and nationals ».

Marina Mesure, especialista en asuntos sociales, ha trabajado durante varios años con organizaciones de derechos de los trabajadores como la Federación Europea de Trabajadores de la Construcción y la Madera.

Llevo varias campañas contra el trabajo infantil con la Organización Internacional del Trabajo, contra el dumping social, y la criminalización del sindicalismo. Es una figura reconocida en el mundo sindical internacional. Considera que el principio de « igual trabajo, igual salario » sigue siendo revolucionario: entre mujeres y hombres, entre trabajadores desplazados y domésticos, entre extranjeros y nacionales « .

Spécialiste des questions sociales, Marina Mesure travaille depuis plusieurs années auprès d’organisations de défense des droits des travailleurs comme la Fédération Européenne des travailleurs du Bâtiment et du Bois.

Elle a mené des campagnes contre le travail des enfants avec l’Organisation internationale du travail, contre le dumping social, la criminalisation du syndicalisme. Figure reconnue dans le monde syndical international, elle considère que le principe de « travail égal, salaire égal » est toujours aussi révolutionnaire : entre les femmes et les hommes, entre les travailleurs détachés et domestiques, entre étrangers et nationaux ».

Sophia Chikirou

Directrice de la publication

Sophia Chikirou is the publisher of Le Monde en commun. Columnist, director of a documentary on the lawfare, she also founded several media such as Le Média TV and the web radio Les Jours Heureux.

Communications advisor and political activist, she has worked and campaigned in several countries. From Ecuador to Spain, via the United States, Mexico, Colombia, but also Mauritania, she has intervened with progressive and humanist movements during presidential or legislative campaigns.

In 2007, she published Ma France laïque (La Martinière Editions).

Sophia Chikirou es directora de la publicación de Le Monde en commun. Columnista, directora de un documental sobre el lawfare, también fundó varios medios de comunicación tal como Le Média TV y la radio web Les Jours Heureux.

Asesora de comunicacion y activista política, ha trabajado y realizado campañas en varios países. Desde Ecuador hasta España, pasando por Estados Unidos, México, Colombia, pero también Mauritania, intervino con movimientos progresistas y humanistas durante campañas presidenciales o legislativas.

En 2007, publicó Ma France laïque por Edicion La Martinière.

Sophia Chikirou est directrice de la publication du Monde en commun. Editorialiste, réalisatrice d’un documentaire sur le lawfare, elle a aussi fondé plusieurs médias comme Le Média TV et la web radio Les Jours Heureux.

Conseillère en communication et militante politique, elle a exercé et milité dans plusieurs pays. De l’Equateur à l’Espagne, en passant par les Etats-Unis, le Mexique, la Colombie, mais aussi la Mauritanie, elle est intervenue auprès de mouvements progressistes et humanistes lors de campagnes présidentielles ou législatives.

En 2007, elle publiait Ma France laïque aux éditions La Martinière.

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