Photographe de l’agence de presse Reuters et lauréat du prix Pulitzer, il couvrait les affrontements entre talibans et les forces afghanes dans la province de Kandahar.
Danish Siddiqui a été tué vendredi 16 juillet 2021 à Spin Boldak, une localité située près de la frontière du Pakistan. Il couvrait les combats entre les forces de sécurité afghanes et les talibans dans cette région où est situé un poste-frontière clé, revendiqué le 14 juillet par les talibans.
Le photojournaliste indien avait 38 ans. Il travaillait pour l’agence Reuters depuis 2010 et faisait partie de l’équipe qui avait obtenu en 2018 le prix Pulitzer dans la catégorie « Photographie magazine« , pour sa couverture de la crise des réfugiés Rohingya.
Sa dépouille a été rapatriée par avion à New Delhi et a été inhumé dans la nuit dans le cimetière du campus. Les hommages se sont multipliés en Inde après l’annonce de son décès avec notamment des veillées dans de nombreuses villes du pays.
Danish Siddiqui laisse derrière lui sa famille, et de nombreuses photos iconiques : il avait contribué à la couverture des guerres en Afghanistan et en Irak, des manifestations de Hong Kong et des tremblements de terre au Népal.
L’Afghanistan compte parmi les pays les plus dangereux au monde pour les journalistes. Dans le classement 2021 de la liberté de la presse publié par Reporters sans frontières (RSF), l’Afghanistan occupe la 122e place sur 180.
Depuis février 2020, de nombreux journalistes, dont des femmes, ont été tués dans des attaques ciblées depuis que Washington et les talibans ont conclu un accord pour le départ des troupes étrangères du pays.