Dimanche dernier, le Conseil national électoral (CNE) équatorien a annoncé sa décision d’invalider plusieurs partis d’opposition, dont celui de l’ex-président Rafael Correa, principal opposant au pouvoir actuel.
À quelques mois seulement du premier tour de l’élection présidentielle, cette décision porte un coup grave à la démocratie en Équateur et confirme bien la tendance à l’autoritarisme du régime de Lenin Moreno, avec notamment la répression des mouvements sociaux et l’emprisonnement de certains opposants.
Le lawfare, ou l’utilisation du système judiciaire et institutionnel pour s’attaquer à l’opposition, doit prendre fin partout où il se développe. Toutes les oppositions ont le droit à des combats électoraux qui soient justes et équitables pour tous les partis.
La condamnation et l’opposition les plus fermes à cette décision du CNE, complice du pouvoir équatorien, doivent se faire entendre partout dans le monde, et particulièrement en Europe où l’indignation demeure bien trop souvent sélective quant aux atteintes à la démocratie à travers le monde.
« Défendre la démocratie en Équateur, c’est défendre le droit des équatoriens à disposer d’eux-mêmes et à vivre en paix et liberté. Dans ce combat, vous nous trouverez toujours aux côtés des plus vulnérables et des plus humbles. Le peuple équatorien a toute notre solidarité »
Jean-Luc Mélenchon
Le texte en espagnol :
El pasado domingo, el Consejo Nacional Electoral (CNE) de Ecuador decidió inhabilitar a varios partidos de la oposición, entre ellos el del ex presidente Rafael Correa, principal opositor al actual gobierno. A pocos meses de la primera vuelta de las elecciones presidenciales, esta decisión constituye un golpe grave a la democracia ecuatoriana y confirma el autoritarismo del régimen de Lenin Moreno, cuyas señales ya eran alarmantes tras la represión de los movimientos sociales y el encarcelamiento de algunos opositores.
El lawfare, entendido como el uso del sistema judicial e institucional para atacar a la oposición, debe acabarse dondequiera que se desarrolle. Todas las oposiciones tienen derecho a luchas electorales que sean justas y equitativas para todos los partidos.
La más firme condena y oposición a esta decisión del CNE, que es cómplice del gobierno ecuatoriano, debe escucharse en todo el mundo, y en particular en Europa, donde la indignación sigue siendo a menudo selectiva en cuanto a los ataques a la democracia en el mundo. Defender la democracia en Ecuador significa defender el derecho de los ecuatorianos a la autodeterminación y a vivir en paz y libertad. En esta lucha, siempre nos encontrarán al lado de los más vulnerables y humildes. El pueblo ecuatoriano tiene toda nuestra solidaridad.
Jean-Luc Mélenchon, Presidente del grupo parlamentario de la France insoumise.