C’est l’Association des Juristes Progressistes qui a repéré une circulaire de la police et alerté les défenseurs des droits de l’homme : publiée le 27 avril et passée jusque-là inaperçue, la circulaire vise à interdire les enregistrements audio et vidéo des interventions de la police.
Le texte exact est vague : Rédigé par la Direction générale de la sûreté, il demande aux policiers de « ne pas autoriser les enregistrements audio et vidéo lorsqu’ils accomplissent leur mission, à intervenir contre les personnes qui font ces enregistrements et à engager contre elles des poursuites lorsque les conditions légales sont réunies ».
Un texte aux contours flous et laissant une large place à l’interprétation, envoyé aux policiers avant le 1er mai, journée pendant laquelle la répression des manifestations a été féroce.
Une nouvelle attaque contre les libertés qui vient renforcer l’impunité policière en Turquie, à l’heure où les mouvements de lutte des populations à travers le monde sont de plus en plus nombreux. Dans le contexte de crise sanitaire et économique, les gouvernements se préparent et renforcent leur appareil répressif.