Selon le journal américain The New York Times (NYT) dans un article publié mardi, la Russie et la Chine ont commencé à élaborer des plans ambitieux pour des missions qui entreraient en concurrence directe avec celles des États-Unis et de leurs partenaires, « inaugurant une nouvelle ère de compétition spatiale » qui pourrait être très intense.
Après avoir rappelé que depuis deux décennies, la Russie s’est associée aux États-Unis pour construire et exploiter la station spatiale internationale (ISS), le journal souligne que l’avenir spatial de la Russie dépend de la nouvelle puissance mondiale dans ce domaine, à savoir la Chine.
En fait, poursuit le texte, l’espace a conduit à une extension de la coopération entre la Chine et la Russie, compte tenu des relations de plus en plus tendues avec les États-Unis.
Entre-temps, les deux pays ont annoncé en avril dernier qu’ils s’étaient associés pour une mission robotique en 2024. En outre, ils coordonnent une série de missions lunaires visant à construire une base de recherche permanente au pôle sud de la Lune d’ici 2030. La première de ces missions est un vaisseau spatial russe appelé « Luna », dont le lancement est prévu en octobre, et dont l’objectif est de localiser de la glace qui pourrait fournir de l’eau pour de futures visites humaines.
Ceci alors que les responsables russes ont déjà indiqué qu’ils pourraient se retirer de la Station spatiale internationale lorsque son accord actuel avec l’ISS prendra fin en 2024. La Russie a annoncé son objectif d’avoir sa propre station spatiale en orbite d’ici 2025.
Par ailleurs, le directeur général de l’agence spatiale russe Roscosmos, Dmitry Rogozin, a déclaré la semaine dernière que la Russie se retirerait de l’accord si Washington maintenait les sanctions qui ont affecté le programme spatial russe.
« La coopération américano-russe sur la station spatiale a été présentée comme un symbole de la capacité des deux pays à travailler ensemble même en période de stress, mais ce stress a atteint un point où tous les paris sont ouverts », a déclaré au NYT Joan S. Johnson-Freese, professeur de sécurité nationale à l’U.S. Naval War College.