La minorité hazara est une communauté chiite qui représente 20% de la population en Afghanistan et qui subit des exactions depuis des siècles. Une longue histoire de persécutions qui culminent depuis 2001 : après l’invasion américaine, les hazaras ont grandement participé à refondre l’administration et en particulier le système éducatif afghan. Ils passent pour les complices-suppléants des américains et du gouvernement de Kaboul et sont devenus la cible de groupes extrémistes sunnites, notamment l’Etat islamique.
Si l’attentat n’a pas été revendiqué, les autorités accusent les talibans d’en être à l’origine. En effet, ce massacre porte un double message : survenu dans un contexte d’accélération du retrait des troupes américaines, les Talibans regagnent chaque jour du terrain. Et ce n’est pas un hasard si l’attentat a essentiellement tué des jeunes écolières. Les filles qui vont à l’école représentent l’avenir de l’Afghanistan, la jeune génération qui souhaite s’émanciper et rendre son pays plus fort. S’attaquer à des enfants, c’est s’attaquer à l’avenir.