Une grande partie de la Wallonie et plusieurs provinces flamandes se trouvent ce jeudi dans une situation catastrophique en raison des violentes intempéries qui s’abattent sur le pays depuis plusieurs jours. A Liège, le niveau de la Meuse, fleuve qui traverse la ville pour se jeter en mer du nord, inquiète sérieusement les autorités qui appellent désormais une partie de ses 200 000 habitants à quitter la ville, en particuliers ceux situés aux abords du fleuve.
“Le niveau de l’eau ne cesse de monter sur Liège. Selon les dernières informations et les estimations communiquées par la Région wallonne, il pourrait monter de 1m50 au-dessus du niveau actuel dans les prochaines heures. La Gouverneur et les autorités de la Ville de Liège demandent aux habitants de Liège qui ont encore la possibilité d’évacuer de le faire.“ (Communiqué des autorités liégeoises.)
Ces violentes intempéries ont également durement touché l’Allemagne, les Pays-Bas et le Luxembourg. Le bilan est particulièrement lourd en Allemagne où l’on déplore au moins 51 morts et de nombreux disparus.
« Nous n’avons jamais vu une telle catastrophe, c’est vraiment dévastateur », a déploré la ministre-présidente de Rhénanie-Palatinat, Malu Dreyer.
Ces inondations meurtrières ne sont pas le fruit d’une concentration fortuites d’orages ou de la colère des dieux. Elles sont la conséquence des perturbations du cycle de l’eau liée à la dégradation des sols et à la pollution de l’homme sur l’environnement. Ce sont les effets de la catastrophe climatique qui sont à observer dans ce drame, qui est un appel au réalisme : la planification pour la bifurcation écologique doit commencer.