Nous avons nos soucis : le coronavirus, son vaccin, les plans sociaux qui se multiplient, la dette qui grossit, des libertés publiques malmenées, les défaillances de la démocratie représentative… Cela justifie-t-il que l’on oublie la petite république du Rojava ?
Là-bas, quelque part en Mésopotamie, se mène une expérience que nous devrions soutenir et protéger. Parce que nous sommes redevables à ceux qui ont vaincu territorialement l’État islamique au prix de plus de 11.000 morts et 24.000 blessés pour un effectif de 70.000 combattants. Parce que le Rojava, ce n’est pas seulement cette épopée militaire des Kurdes et de leurs alliés arabes, c’est aussi une expérience démocratique inédite et fascinante.
Inédite, car la constitution du Rojava, nommé Contrat social de la Fédération démocratique de la Syrie du Nord, lie démocratie directe et démocratie parlementaire. Alliage improbable de communes autonomes, d’assemblées législatives et de conseils exécutifs de cantons et de régions, tous fédérés par l’Administration autonome démocratique.
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