Cet article fait partie du dossier Ecologie populaire

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Hors de leurs frontières, les Etats pourront être tenus responsables de l’impact des émissions sur les enfants

Greta Thunberg et d’autres jeunes ont en partie obtenu gain de cause auprès de l’ONU, qui dans une décision de portée « historique » mais non contraignante admet que les pays sont responsables hors de leurs frontières de l’impact des émission de carbone sur les enfants.
Nous partageons cet article issu du site L’Info Durable.

« Dans une décision historique sur les effets néfastes du changement climatique sur les droits des enfants, le Comité des droits de l’enfant a estimé qu’un Etat partie peut être tenu responsable de l’impact négatif de ses émissions de carbone sur les droits des enfants à l’intérieur et à l’extérieur de son territoire », a indiqué dans un communiqué cet organe onusien.

En septembre 2019, 16 jeunes, dont la Suédoise Greta Thunberg – devenue l’incarnation de la lutte des jeunes contre le changement climatique – avaient annoncé une nouvelle offensive contre le réchauffement, dénonçant l’inaction des dirigeants comme une atteinte à la convention de l’ONU sur les droits de l’enfant. Cette plainte inédite déposée devant le Comité des droits de l’enfant par les jeunes, alors âgés de 8 à 17 ans et venus de 12 pays, visait cinq pays pollueurs – France, Allemagne, Argentine, Brésil et Turquie. La plainte s’appuie sur un « protocole optionnel » autorisant depuis 2014 des enfants à porter plainte devant le comité, s’ils estiment que leurs droits sont bafoués.

Pas de contrainte mais des recommandations

Ce comité est composé de 18 experts indépendants et il est censé enquêter sur les violations présumées de la convention, puis faire des recommandations aux Etats visés pour y mettre fin. Le comité ne dispose d’aucun pouvoir de contrainte, mais les pays ayant ratifié ce protocole s’engagent en principe à respecter les recommandations. Après analyse de la plainte, le comité a conclu que « les émissions de carbone dans les Etats contribuent à aggraver le changement climatique et que le changement climatique a un effet négatif sur les droits des enfants vivant en dehors des frontières de ces Etats ».

En l’espèce, le comité a estimé que les cinq pays « exerçaient un contrôle effectif sur les activités qui sont à l’origine des émissions contribuant » aux effets négatifs endurés par les enfants. « Les Etats émetteurs sont responsables de l’impact négatif des émissions provenant de leur territoire sur les droits des enfants – même de ces enfants qui se trouvent à l’étranger. La nature collective des causes du changement climatique ne doit pas exonérer un Etat de sa responsabilité individuelle », a déclaré Ann Skelton, membre du Comité, dans le communiqué.

Le Comité n’a toutefois pas été en mesure de dire si, dans ce cas précis, les 5 Etats parties avaient violé leurs obligations, la procédure prévoyant que les plaignants épuisent d’abord les recours juridiques dans leur pays avant de se tourner vers l’ONU.

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Marina Mesure

Syndicalisme international

Marina Mesure is a specialist of social issues. She has worked for several years with organizations defending workers’ rights such as the European Federation of Building and Wood Workers.

She has campaigned against child labor with the International Labor Organization, against social dumping and the criminalization of unionism. As a famous figure in the international trade union world, she considers that the principle of “equal work, equal pay « remain revolutionary: between women and men, between posted and domestic workers, between foreigners and nationals ».

Marina Mesure, especialista en asuntos sociales, ha trabajado durante varios años con organizaciones de derechos de los trabajadores como la Federación Europea de Trabajadores de la Construcción y la Madera.

Llevo varias campañas contra el trabajo infantil con la Organización Internacional del Trabajo, contra el dumping social, y la criminalización del sindicalismo. Es una figura reconocida en el mundo sindical internacional. Considera que el principio de « igual trabajo, igual salario » sigue siendo revolucionario: entre mujeres y hombres, entre trabajadores desplazados y domésticos, entre extranjeros y nacionales « .

Spécialiste des questions sociales, Marina Mesure travaille depuis plusieurs années auprès d’organisations de défense des droits des travailleurs comme la Fédération Européenne des travailleurs du Bâtiment et du Bois.

Elle a mené des campagnes contre le travail des enfants avec l’Organisation internationale du travail, contre le dumping social, la criminalisation du syndicalisme. Figure reconnue dans le monde syndical international, elle considère que le principe de « travail égal, salaire égal » est toujours aussi révolutionnaire : entre les femmes et les hommes, entre les travailleurs détachés et domestiques, entre étrangers et nationaux ».

Sophia Chikirou

Directrice de la publication

Sophia Chikirou is the publisher of Le Monde en commun. Columnist, director of a documentary on the lawfare, she also founded several media such as Le Média TV and the web radio Les Jours Heureux.

Communications advisor and political activist, she has worked and campaigned in several countries. From Ecuador to Spain, via the United States, Mexico, Colombia, but also Mauritania, she has intervened with progressive and humanist movements during presidential or legislative campaigns.

In 2007, she published Ma France laïque (La Martinière Editions).

Sophia Chikirou es directora de la publicación de Le Monde en commun. Columnista, directora de un documental sobre el lawfare, también fundó varios medios de comunicación tal como Le Média TV y la radio web Les Jours Heureux.

Asesora de comunicacion y activista política, ha trabajado y realizado campañas en varios países. Desde Ecuador hasta España, pasando por Estados Unidos, México, Colombia, pero también Mauritania, intervino con movimientos progresistas y humanistas durante campañas presidenciales o legislativas.

En 2007, publicó Ma France laïque por Edicion La Martinière.

Sophia Chikirou est directrice de la publication du Monde en commun. Editorialiste, réalisatrice d’un documentaire sur le lawfare, elle a aussi fondé plusieurs médias comme Le Média TV et la web radio Les Jours Heureux.

Conseillère en communication et militante politique, elle a exercé et milité dans plusieurs pays. De l’Equateur à l’Espagne, en passant par les Etats-Unis, le Mexique, la Colombie, mais aussi la Mauritanie, elle est intervenue auprès de mouvements progressistes et humanistes lors de campagnes présidentielles ou législatives.

En 2007, elle publiait Ma France laïque aux éditions La Martinière.

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