Cet article fait partie du dossier de la Révolution citoyenne

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Face à la répression policière, le Hirak rebondit

Le Hirak, mouvement de contestation populaire anti-régime qui a commencé début 2019 et qui avait abouti à la mise à l'écart du président Abdelaziz Bouteflika, a repris ses marches de protestation contre l'élite au pouvoir fin février, après un an de suspension à cause de la pandémie. À l'approche des élections législatives anticipées du 12 juin, rejetées par le Hirak, la répression s'accroît. Mobilisés massivement vendredi 7 mai pour dénoncer les violences policières, les protestataires ont envahi les rues d’Alger pour afficher, une fois de plus, leur détermination à poursuivre la lutte pour un vrai changement dans le pays.

« Non à la répression ! » C’est ce qu’ont clamé les participants au 116e vendredi du Hirak. Mobilisés massivement, malgré l’effet de Ramadan, la chaleur et la forte présence sécuritaire qui a marqué la journée d’aujourd’hui, les protestataires ont envahi les rues d’Alger pour afficher, une fois de plus, leur détermination à poursuivre la lutte pour un vrai changement dans le pays.

Les participants à la manifestation d’aujourd’hui ont notamment tenu à dénoncer la répression qui s’abat, depuis quelques jours, sur les Algériens qui manifestent pacifiquement en exerçant leur droit constitutionnel.

« Qam3ou Ettalaba, Zidou El Himaya, Nehar el aïd nkounou Hanaya » (Réprimez les étudiants et la protection civile, mais le jour de l’aïd nous serons là), scandent les manifestants à Alger, où la marche a été réprimée la semaine dernière. Ils entonnent aussi un nouveau slogan condamnant les violences policières.

Changement d’itinéraire

« Il n’y a ni missile, ni bombe, mais juste une bande qui réprime avec un uniforme », affirment encore les manifestants. Brandissant, comme d’habitude, des pancartes, des drapeaux et des banderoles, les protestataires s’en sont pris aux responsables qui ont ordonné le recours à la répression des manifestants pacifiques.

Cette réaction des hirakistes intervient en solidarité avec les étudiants dont les marches ont été empêchées et leurs meneurs violemment interpellés. Ils rappellent aussi la répression des agents de la protection civile qui ont tenté de marcher sur la présidence de la République, avant de recevoir des charges du gaz lacrymogène de la part des agents de la police.

La marche d’aujourd’hui à Alger a été marquée par le changement d’itinéraire. A la surprise générale, la vague venant de Bab El Oued et qui a drainé une foule nombreuse de protestataire a surpris les services de sécurité en se dirigeant vers le Boulevard Amirouche.

En effet, une fois arrivée au grand carrefour du champ de la Grande Poste, la foule a choisi de continuer sa marche vers le Boulevard Amirouche pour poursuivre en direction de la rue Hassiba, la place du premier mai, la Rue Belouizdad pour arriver à El-Hamma.

Des dizaines d’arrestations

Ils signent ainsi l’une des plus longues marches du Hirak. Dépassés, les services de sécurité n’ont réussi à stopper la progression des manifestants qu’au niveau du quartier Ruisseau. Là, les forces de police procèdent à des arrestations massives parmi les manifestants, tout en usant de la violence pour disperser la foule.

Cette marche a été marquée, comme les précédentes, par la réclamation de la libération des détenus du Hirak. « Libérez nos enfants pour qu’ils fêtent l’Eïd avec nous », lancent les protestataires, en s’en prenant comme d’habitude « aux généraux » et au chef de l’Etat. 

En plus de la libération des détenus, les manifestants ont repris en chœur les slogans habituels du Hirak appelant à un « État civil et non pas militaire » et affirmant qu”‘on ne s’arrêtera pas « maranach habssin » tout en s’en prenant à l’actuel président et aux généraux. « Istiqlal (indépendance) », « Djazaïr Horra démocratia (pour une Algérie libre et démocratique) » et « Qulna El 3isaba Truh (nous avons dit que la bande doit dégager », lance encore la foule.

Comme à Alger, les manifestants sont sortis également dans plusieurs grandes villes du pays, dont Tizi Ouzou, Bejaia, Bouira, Constantine, Annaba et Oran.

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Marina Mesure

Syndicalisme international

Marina Mesure is a specialist of social issues. She has worked for several years with organizations defending workers’ rights such as the European Federation of Building and Wood Workers.

She has campaigned against child labor with the International Labor Organization, against social dumping and the criminalization of unionism. As a famous figure in the international trade union world, she considers that the principle of “equal work, equal pay « remain revolutionary: between women and men, between posted and domestic workers, between foreigners and nationals ».

Marina Mesure, especialista en asuntos sociales, ha trabajado durante varios años con organizaciones de derechos de los trabajadores como la Federación Europea de Trabajadores de la Construcción y la Madera.

Llevo varias campañas contra el trabajo infantil con la Organización Internacional del Trabajo, contra el dumping social, y la criminalización del sindicalismo. Es una figura reconocida en el mundo sindical internacional. Considera que el principio de « igual trabajo, igual salario » sigue siendo revolucionario: entre mujeres y hombres, entre trabajadores desplazados y domésticos, entre extranjeros y nacionales « .

Spécialiste des questions sociales, Marina Mesure travaille depuis plusieurs années auprès d’organisations de défense des droits des travailleurs comme la Fédération Européenne des travailleurs du Bâtiment et du Bois.

Elle a mené des campagnes contre le travail des enfants avec l’Organisation internationale du travail, contre le dumping social, la criminalisation du syndicalisme. Figure reconnue dans le monde syndical international, elle considère que le principe de « travail égal, salaire égal » est toujours aussi révolutionnaire : entre les femmes et les hommes, entre les travailleurs détachés et domestiques, entre étrangers et nationaux ».

Sophia Chikirou

Directrice de la publication

Sophia Chikirou is the publisher of Le Monde en commun. Columnist, director of a documentary on the lawfare, she also founded several media such as Le Média TV and the web radio Les Jours Heureux.

Communications advisor and political activist, she has worked and campaigned in several countries. From Ecuador to Spain, via the United States, Mexico, Colombia, but also Mauritania, she has intervened with progressive and humanist movements during presidential or legislative campaigns.

In 2007, she published Ma France laïque (La Martinière Editions).

Sophia Chikirou es directora de la publicación de Le Monde en commun. Columnista, directora de un documental sobre el lawfare, también fundó varios medios de comunicación tal como Le Média TV y la radio web Les Jours Heureux.

Asesora de comunicacion y activista política, ha trabajado y realizado campañas en varios países. Desde Ecuador hasta España, pasando por Estados Unidos, México, Colombia, pero también Mauritania, intervino con movimientos progresistas y humanistas durante campañas presidenciales o legislativas.

En 2007, publicó Ma France laïque por Edicion La Martinière.

Sophia Chikirou est directrice de la publication du Monde en commun. Editorialiste, réalisatrice d’un documentaire sur le lawfare, elle a aussi fondé plusieurs médias comme Le Média TV et la web radio Les Jours Heureux.

Conseillère en communication et militante politique, elle a exercé et milité dans plusieurs pays. De l’Equateur à l’Espagne, en passant par les Etats-Unis, le Mexique, la Colombie, mais aussi la Mauritanie, elle est intervenue auprès de mouvements progressistes et humanistes lors de campagnes présidentielles ou législatives.

En 2007, elle publiait Ma France laïque aux éditions La Martinière.

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