Cet article fait partie du dossier Ecologie populaire

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Éthiopie : Sécheresse d’une ampleur inédite

Une nouvelle crise humanitaire prend forme à l’est de l’Éthiopie. La sécheresse frappe de plein fouet une population déjà isolée qui n’a pas vu la pluie depuis 18 mois.

Situation dramatique dans la région de Somali, dans l’est éthiopien, où l’absence de pluie fait des ravages. La sécheresse, d’une ampleur exceptionnelle, rend difficile la vie d’au moins 6 millions de personnes, soit la moitié de la population de cette région désertique. Les peuples nomades sont particulièrement affectées. Dépendantes de leur bétail pour survivre dans l’économie locale, ces populations perdent un nombre conséquent de bêtes, et de ce fait, leur moyen de subsistance. Plus d’un million de ces animaux ont perdu la vie dans la région à cause de cette absence d’eau d’après les estimations des autorités locales. Avec cette sécheresse, la pire en quarante ans, apparaît une explosion du nombre de déplacés internes qui tentent de trouver un avenir meilleur plus à l’ouest dans le pays. Un flux important de population qui doit rapidement être pris en charge.

Ce phénomène ne se limite pas à la seule Éthiopie et touche l’ensemble de la Corne de l’Afrique. La situation est ainsi plus inquiétante en Somalie où l’aide humanitaire est quasi absente tandis que l’État est difficilement capable d’agir au-delà de Mogadiscio. Dans la région éthiopienne de Somali, le soutien international se met en place et l’ONU déploie une aide logistique, alimentaire, pour porter assistance aux réfugiés interne. Un sparadrap temporaire sur un phénomène climatique qui pourrait devenir habituel. Surtout, une partie de la région de Somali va entrer dans la saison des pluies avec le risque d’inondation qui va ajouter des difficultés à son passage. Difficile de voir autre chose dans ces accumulations qu’une conséquence supplémentaire du changement climatique.

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Claire Lejeune est co-responsable du département de planification écologique de l’Institut La Boétie. Elle est revenue pour l’Émission populaire sur l’appel, fait par une vingtaine de pays, dont la France, à tripler les capacités nucléaires mondiales d’ici à 2050. Une annonce incohérente si l’on souhaite respecter les objectifs fixés par l’Accord de Paris.