Cet article fait partie du dossier de la Révolution citoyenne

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Du soulèvement populaire à la constituante, une nouvelle ère au Chili

Dimanche 25 octobre 2020, le pueple chilien a poursuivi la révolution citoyenne dans les urnes, fermant ainsi la page de l'ère Pinochet. En exigeant une nouvelle constitution et une assemblée paritaire et citoyenne, les Chiliens se réapproprient leur destin et leur Histoire. Arnaud le Gall et Claudio Calfuquir reviennent sur cet épisode qui fera date.

Cet entretien avec Fernando Fernandez, journaliste Chilien a été réalisé par Claudio Calfuquir pour le Journal de l'Insoumission. Il a été publié le 28 octobre 2020.

Dimanche 25 octobre le peuple chilien a voté massivement pour la fin de la constitution de 1980 héritée du régime de Pinochet instauré par le coup d’Etat de 1973, et pour l’instauration d’un nouveau texte via une « convention constitutionnelle ».

Le peuple chilien ne s’est donc pas contenté d’une réforme constitutionnelle venant d’en haut qui aurait été accaparée par un régime restant largement sourd à la contestation populaire qui marque le pays depuis un an. Il entend affirmer sa souveraineté suprême en réécrivant lui-même les règles encadrant la vie politique du pays. Il s’agit d’une première grande victoire pour la révolution citoyenne au Chili, qui fera date également au plan international.


Une nouvelle étape s’ouvre. L’élection de l’Assemblée constituante aura lieu le 11 avril 2021. Entre temps aura eu lieu une élection présidentielle, dont le premier tour se déroulera le 21 novembre et le second le 19 décembre. L’abstention à ce referendum de la droite conservatrice et d’une partie du centre droit, pour tenter de délégitimer le processus constituant, rappelle que les nostalgiques de Pinochet, et plus globalement l’oligarchie profitant du système actuel ne lâcheront pas. Les éléments les plus radicaux ayant contesté le principe même du referendum vont se mobiliser pleinement, notamment dans le cadre de la séquence présidentielle, pour tenter désormais de s’approprier le processus constituant.


Dans ce contexte, qui verra la France insoumise soutenir pleinement les forces sociales et citoyennes qui ont porté la victoire jusqu’à cette convention constitutionnelle, le Journal de l’Insoumission remet en ligne l’entretien publié en février dernier sur la révolution citoyenne au Chili.

Plus d’un million de personnes sont descendues manifester en octobre 2019 dans les rues de Santiago. Comment expliquer ce soulèvement, au départ contre la hausse du ticket de métro ?

Le Chili, sous la dictature de Pinochet, a été le  laboratoire de la forme la plus brutale du capitalisme contemporain, le « néoliberalisme ». En 1990, à la fin officielle de la dictature, beaucoup de ceux qui avaient contribué à sa mise en place ont participé aux négociations. Pour gérer le système, les gouvernements de tout bord se sont alliés avec les groupes économiques nés sous la dictature, recyclant une oligarchie coupée des citoyens. Cette démocratie formelle a préservé l’essentiel du modèle politique, économique et même répressif de la période Pinochet.

Au-delà du bol d’air de liberté, un sentiment de frustration a persisté parmi ceux qui avaient lutté contre la tyrannie et pour un changement réel. Dès le début de la « transition démocratique » se sont manifestées les revendications des peuples originaires – les mapuches -, des lycéens et étudiants, des retraités contre les fonds de pensions, des enseignants, des femmes etc. Dans un contexte de corruption généralisée mêlant dirigeants politiques, forces armés et de police, églises, entreprises publiques et privées etc., la seule réponse de l’État a été la répression.

Le 13 octobre 2019, les lycéens, déjà mobilisés contre une loi menaçant leur droit de manifester, ont allumé la mèche en sautant par-dessus les tourniquets du métro de Santiago du Chili, pour protester contre l’augmentation du prix du ticket.

Retrouvez la suite de l’entretien sur le site du Journal de l’Insoumission

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Marina Mesure

Syndicalisme international

Marina Mesure is a specialist of social issues. She has worked for several years with organizations defending workers’ rights such as the European Federation of Building and Wood Workers.

She has campaigned against child labor with the International Labor Organization, against social dumping and the criminalization of unionism. As a famous figure in the international trade union world, she considers that the principle of “equal work, equal pay « remain revolutionary: between women and men, between posted and domestic workers, between foreigners and nationals ».

Marina Mesure, especialista en asuntos sociales, ha trabajado durante varios años con organizaciones de derechos de los trabajadores como la Federación Europea de Trabajadores de la Construcción y la Madera.

Llevo varias campañas contra el trabajo infantil con la Organización Internacional del Trabajo, contra el dumping social, y la criminalización del sindicalismo. Es una figura reconocida en el mundo sindical internacional. Considera que el principio de « igual trabajo, igual salario » sigue siendo revolucionario: entre mujeres y hombres, entre trabajadores desplazados y domésticos, entre extranjeros y nacionales « .

Spécialiste des questions sociales, Marina Mesure travaille depuis plusieurs années auprès d’organisations de défense des droits des travailleurs comme la Fédération Européenne des travailleurs du Bâtiment et du Bois.

Elle a mené des campagnes contre le travail des enfants avec l’Organisation internationale du travail, contre le dumping social, la criminalisation du syndicalisme. Figure reconnue dans le monde syndical international, elle considère que le principe de « travail égal, salaire égal » est toujours aussi révolutionnaire : entre les femmes et les hommes, entre les travailleurs détachés et domestiques, entre étrangers et nationaux ».

Sophia Chikirou

Directrice de la publication

Sophia Chikirou is the publisher of Le Monde en commun. Columnist, director of a documentary on the lawfare, she also founded several media such as Le Média TV and the web radio Les Jours Heureux.

Communications advisor and political activist, she has worked and campaigned in several countries. From Ecuador to Spain, via the United States, Mexico, Colombia, but also Mauritania, she has intervened with progressive and humanist movements during presidential or legislative campaigns.

In 2007, she published Ma France laïque (La Martinière Editions).

Sophia Chikirou es directora de la publicación de Le Monde en commun. Columnista, directora de un documental sobre el lawfare, también fundó varios medios de comunicación tal como Le Média TV y la radio web Les Jours Heureux.

Asesora de comunicacion y activista política, ha trabajado y realizado campañas en varios países. Desde Ecuador hasta España, pasando por Estados Unidos, México, Colombia, pero también Mauritania, intervino con movimientos progresistas y humanistas durante campañas presidenciales o legislativas.

En 2007, publicó Ma France laïque por Edicion La Martinière.

Sophia Chikirou est directrice de la publication du Monde en commun. Editorialiste, réalisatrice d’un documentaire sur le lawfare, elle a aussi fondé plusieurs médias comme Le Média TV et la web radio Les Jours Heureux.

Conseillère en communication et militante politique, elle a exercé et milité dans plusieurs pays. De l’Equateur à l’Espagne, en passant par les Etats-Unis, le Mexique, la Colombie, mais aussi la Mauritanie, elle est intervenue auprès de mouvements progressistes et humanistes lors de campagnes présidentielles ou législatives.

En 2007, elle publiait Ma France laïque aux éditions La Martinière.

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