Willinton Murillo Quinto est le Lider social de la région biogéographique du Chocó en Colombie. Au sein de son association Cocomacia (Conseil Communautaire Majeur de l’Association Paysanne de l’Atrato), il défend les communauté noires du Moyen Atrato basée à Quibdo. Cette organisation a été pionnière dans la lutte pour la titulation des terres et dans la revendication du droit de des populations noires, à l’échelle locale comme nationale. Willinton Murillo Quinto s’est exprimé en ce sens.
La surface du territoire de Colombie est de 207 millions d’hectares, en comptant les îles. La partie continentale est de 114 millions d’hectares. Et sur ces 114 millions, 60 millions d’hectares sont des forêts nationales. Plus de la moitié donc, de la partie continentale du territoire colombien, qui est le pays concentrant le plus grand nombre d’espèces au kilomètre carré.
43,5% de la propriété forestière appartiennent aux indigènes. 5,5% appartiennent à la communauté noire, dont Willinton Murillo Quinto fait partie. Au forum mondial sur les forêts, il s’est exprimé au nom de ces groupes ethniques « avec qui nous avons créé plusieurs tables de travail afin de penser à des actions pour conserver notre eau et nos forêts ».
Monsieur Murillo Quinto a précisé que les territoires où se trouvent les communuautés noires et indigènes sont les secteurs les mieux conservés. Ceci est lié à des savoirs enseignés de génération en génération. Seulement, ces actions sont difficiles à maintenir car ces populations sont pauvres et ont faim. « Il faut que nous puissions avoir la possibilité de pouvoir simplement, manger, et pouvoir continuer notre travail. Nous voulons lutter et conserver de fa!on durable et viable nos forêts.
« Et nous pensons que la meilleure façon de faire accéder à ces peuples à des bonnes conditions, c’est que des pays comme la France accompagnent nos actions de développement, mais du point de vue de ces communautés qui vivent sur place et en harmonie avec notre propre vision, sans penser à une rentabilité possible. »
Il appelle la communauté internationale à s’assoir à la table et interagisse avec eux pour étudier leurs espaces et aider les populations sur place à protéger leurs espaces « pour le bien-être de l’humanité et la nature ». Leurs procédés sont enseignés de génération en génération. Tout le monde a à apprendre d’eux.
Rappelons que la nature n’a pas besoin de nous. Mais que nous avons besoin d’elle. La lutte concerne l’harmonie entre les êtres humains et avec la nature. « C’est le message que nous portons. »