Cet article fait partie du dossier Ecologie populaire

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COP26 : « Nous sommes en train de creuser notre propre tombe », prévient le chef de l’ONU

Cette phrase est de Antonio Guterres, le chef de l’ONU. Il l’a prononcée lors de l’ouverture du Sommet des dirigeants mondiaux au deuxième jour de la COP26 à Glasgow. Il fait référence à la dépendance aux combustibles fossiles qui « pousse l’humanité au bord du gouffre ».

« Notre planète change sous nos yeux, des profondeurs des océans aux sommets des montagnes, de la fonte des glaciers aux phénomènes météorologiques extrêmes incessants », a alerté Antonio Guterres, qui a poursuivi en indiquant que l’élévation du niveau de la mer est deux fois plus rapide qu’il y a 30 ans et que certaines parties de la forêt amazonienne émettent désormais plus de carbonne qu’elles n’en absorbent.

En somme, « nous creusons nos propres tombes », a mis en garde le patron de l’ONU, soulignant que « nous sommes face à un moment de vérité ».

Premièrement, « nous devons maintenir l’objectif de 1,5 degré Celsius », a-t-il poursuivi, précisant que pour cela, il faut faire preuve d’une plus grande ambition en matière d’atténuation en prenant des mesures concrètes et immédiates pour réduire les émissions mondiales de 45 % d’ici à 2030.

Devant les leaders mondiaux, il a insisté : « Les pays du G20 ont une « responsabilité particulière » puisqu’ils représentent environ 80 % des émissions. Voilà pourquoi les pays développés doivent mener l’effort, de même que les économies émergentes dont la contribution est essentielle à la réduction effective des émissions », a relevé le secrétaire général de l’ONU, invitant les pays développés et les économies émergentes à former des coalitions pour créer les conditions financières et technologiques permettant d’accélérer la décarbonisation de l’économie ainsi que l’abandon progressif du charbon.

« Deuxièmement, nous devons faire davantage pour protéger les communautés vulnérables des dangers manifestes et actuels du changement climatique », a-t-il insisté. Selon le chef de l’ONU, cette COP doit être un « moment de solidarité », ajoutant que l’engagement de financement climatique de 100 milliards de dollars par an en faveur des pays en développement doit devenir une réalité.

« C’est essentiel pour rétablir la confiance et la crédibilité », a-t-il estimé.

Deux termes que le président français Emmanuel Macron s’est permis d’utiliser lors de son intervention à Glasgow le 1er novembre. Les militants sur place ont affiché des portraits du président à l’envers pour dénoncer un « discours hypocrite ».

En effet, il s’est permis de donner des leçons à tout le monde, alors que la France vient d’être condamnée pour inaction climatique et que le bilan écologique de M. Macron est catastrophique : il a enterré les propositions de la Convention citoyenne pour le climat, il est revenu sur sa promesse d’interdire le glyphosate, il a lui-même poussé pour la signature de l’accord climaticide de libre-échange Ceta, il a soutenu le projet pétrolier de Total en Ouganda, il a refusé de s’aligner sur le nouvel objectif européen de 55% de réduction des émissions d’ici 2030, et la France est le seul pays européen du G20 à avoir augmenté ses financements fossiles depuis la signature de l’Accord de Paris : +24% en 2019 ! (Pour ne prendre que ces exemples.)

Nous terminerons cet article en citant à nouveau le Secrétaire général António Guterres : « Les six années qui se sont écoulées depuis l’Accord de Paris sur le climat ont été les six années les plus chaudes jamais enregistrées. Notre addiction aux énergies fossiles conduit l’humanité tout droit vers l’abîme. Au nom de la génération présente et des générations futures, je vous en conjure : Faites le choix de l’ambition. Faites le choix de la solidarité. Faites le choix de préserver l’avenir et de sauver l’humanité. »

Dans le même dossier

Claire Lejeune est co-responsable du département de planification écologique de l’Institut La Boétie. Elle est revenue pour l’Émission populaire sur l’appel, fait par une vingtaine de pays, dont la France, à tripler les capacités nucléaires mondiales d’ici à…

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Marina Mesure

Syndicalisme international

Marina Mesure is a specialist of social issues. She has worked for several years with organizations defending workers’ rights such as the European Federation of Building and Wood Workers.

She has campaigned against child labor with the International Labor Organization, against social dumping and the criminalization of unionism. As a famous figure in the international trade union world, she considers that the principle of “equal work, equal pay « remain revolutionary: between women and men, between posted and domestic workers, between foreigners and nationals ».

Marina Mesure, especialista en asuntos sociales, ha trabajado durante varios años con organizaciones de derechos de los trabajadores como la Federación Europea de Trabajadores de la Construcción y la Madera.

Llevo varias campañas contra el trabajo infantil con la Organización Internacional del Trabajo, contra el dumping social, y la criminalización del sindicalismo. Es una figura reconocida en el mundo sindical internacional. Considera que el principio de « igual trabajo, igual salario » sigue siendo revolucionario: entre mujeres y hombres, entre trabajadores desplazados y domésticos, entre extranjeros y nacionales « .

Spécialiste des questions sociales, Marina Mesure travaille depuis plusieurs années auprès d’organisations de défense des droits des travailleurs comme la Fédération Européenne des travailleurs du Bâtiment et du Bois.

Elle a mené des campagnes contre le travail des enfants avec l’Organisation internationale du travail, contre le dumping social, la criminalisation du syndicalisme. Figure reconnue dans le monde syndical international, elle considère que le principe de « travail égal, salaire égal » est toujours aussi révolutionnaire : entre les femmes et les hommes, entre les travailleurs détachés et domestiques, entre étrangers et nationaux ».

Sophia Chikirou

Directrice de la publication

Sophia Chikirou is the publisher of Le Monde en commun. Columnist, director of a documentary on the lawfare, she also founded several media such as Le Média TV and the web radio Les Jours Heureux.

Communications advisor and political activist, she has worked and campaigned in several countries. From Ecuador to Spain, via the United States, Mexico, Colombia, but also Mauritania, she has intervened with progressive and humanist movements during presidential or legislative campaigns.

In 2007, she published Ma France laïque (La Martinière Editions).

Sophia Chikirou es directora de la publicación de Le Monde en commun. Columnista, directora de un documental sobre el lawfare, también fundó varios medios de comunicación tal como Le Média TV y la radio web Les Jours Heureux.

Asesora de comunicacion y activista política, ha trabajado y realizado campañas en varios países. Desde Ecuador hasta España, pasando por Estados Unidos, México, Colombia, pero también Mauritania, intervino con movimientos progresistas y humanistas durante campañas presidenciales o legislativas.

En 2007, publicó Ma France laïque por Edicion La Martinière.

Sophia Chikirou est directrice de la publication du Monde en commun. Editorialiste, réalisatrice d’un documentaire sur le lawfare, elle a aussi fondé plusieurs médias comme Le Média TV et la web radio Les Jours Heureux.

Conseillère en communication et militante politique, elle a exercé et milité dans plusieurs pays. De l’Equateur à l’Espagne, en passant par les Etats-Unis, le Mexique, la Colombie, mais aussi la Mauritanie, elle est intervenue auprès de mouvements progressistes et humanistes lors de campagnes présidentielles ou législatives.

En 2007, elle publiait Ma France laïque aux éditions La Martinière.

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