Le chef Raoni Metuktire, le chef du peuple Kayapo ainsi que le chef Almir Narayamoga Surui de la tribu Paiter Surui, ont déposé une plainte devant la Cour pénale internationale de La Haye, aux Pays-Bas, le vendredi 22 janvier 2021. L’information a massivement été relayée sur les réseaux sociaux, en étant saluée comme un moment déterminant.
Si cette plainte venait à être acceptée, cela constituerait un réel précédent juridique dans le cadre de la lutte pour la reconnaissance de l’écocide comme crime. Il s’agit d’un combat qui avance puisque le les député européens ont voté une résolution qui encourage la reconnaissance du crime d’écocide par les États membres de l’Union européenne et par la Cour pénale internationale le 20 janvier 2021.
Dans le dossier qu’ils ont déposé, ils accusent notamment le président d’extrême droite de « piller les richesses de l’Amazonie » avec ses politiques. Ils lui reprochent également de créer des conditions de vie insupportables pour les autochtones en les contraignant parfois à devoir quitter leur lieu de vie.
Depuis son arrivée au pouvoir, Bolsonaro met en effet en danger les écosystèmes puisque sa législation assouplit les restrictions dans les régions amazoniennes concernant l’exploitation minière commerciale, l’extraction de pétrole et de gaz ou encore l’agriculture à grande échelle. Des choix politiques assumés par un président climato-sceptique qui a déjà nié la réalité du déboisement et accusé les scientifiques de manipuler les données de la déforestation. L »Institut national de recherche spatiale avait en effet montré que depuis l’arrivée au pouvoir de Bolsonaro, le déboisement s’était intensifié, mettant ainsi en danger le poumon vert de la planète.