Cet article fait partie du dossier La fin du libéralisme

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Texte de référence à venir…

Après son retrait de Birmanie, TotalEnergies veut investir 10 milliards de dollars en Ouganda

Suite à son départ de Birmanie, Total avait rappelé son attachement à la lutte contre « les abus et violations des droits humains ». Dix jours plus tard le géant français annonçait investir 10 milliards de dollars en Ouganda au détriment de ses « valeurs » et de l'environnement.

C’est un lac ougandais qui aiguise des appétits. Situé au Nord-Ouest du pays, du pétrole a été découvert au lac Albert en 2006. Avec donc un défi de taille une fois l’extraction effectuée : comment acheminer ce pétrole d’un pays enclavé vers les côtes afin de l’exporter ? Début février TotalEnergies (ex-Total) a présenté sa solution. Le groupe prévoit la construction d’une pipeline chauffée de 1 443 km, la plus longue du monde, afin de transporter la précieuse ressource jusqu’en Tanzanie. Un défi coûteux qui entraînera un investissement de 10 milliards de dollars dans le pays. Problème : le projet implique des conséquences environnementales et sociales qui semblent avoir été balayées par des enjeux purement économiques.

Plusieurs ONG ont mis en lumière l’impact environnemental que pourrait entraîner cette exploitation pétrolière du lac Albert et s’interroge sur l’intérêt à long terme de ces 10 milliards de dollars d’investissement. Aberration supplémentaire, la production de barils ne commencera au mieux qu’en 2025 alors que le pic de consommation mondiale de pétrole devrait être atteint dès 2030. S’ajoute à cela les déplacements de population entraînés par la création des installations d’exploitation.

TotalEnergies avait justifié son retrait de Birmanie par les abus répétés du régime « en matière de droits humains et plus généralement d’État de droit ». Or, par cet investissement TotalEnergies apporte un soutien économique à un régime qui s’est longtemps appuyé sur les aides financière et militaire des États-Unis pour survivre. Le cas de Kakwenza Rukirabashaija a récemment mis en lumière les abus du régime en matière de droits humains. Cet auteur satirique a dénoncé en début d’année les actes de torture qu’il a subi lors de sa détention suite à la publication d’un message de défiance vis-à-vis du gouvernement. Sa prise de parole, inédite dans un pays où la liberté d’expression est difficile à exercer, a entraîné un débat sur l’institutionnalisation de la torture. Les autorités ont démenti les faits, parlant d’actes isolés et marginaux. Si le pays subit désormais des sanctions internationales face à ces abus, l’aide de TotalEnergies pour transformer le pays en producteur de pétrole pourrait constituer une bouffée d’oxygène.

Si le groupe aux 16 milliards de dollars de bénéfices en 2021 se targue de « promouvoir ses valeurs, y compris en dehors de sa sphère directe d’activités », elle travaille avant tout à étendre ses sources de profit, et ce quel qu’en soit le prix.

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Marina Mesure

Syndicalisme international

Marina Mesure is a specialist of social issues. She has worked for several years with organizations defending workers’ rights such as the European Federation of Building and Wood Workers.

She has campaigned against child labor with the International Labor Organization, against social dumping and the criminalization of unionism. As a famous figure in the international trade union world, she considers that the principle of “equal work, equal pay « remain revolutionary: between women and men, between posted and domestic workers, between foreigners and nationals ».

Marina Mesure, especialista en asuntos sociales, ha trabajado durante varios años con organizaciones de derechos de los trabajadores como la Federación Europea de Trabajadores de la Construcción y la Madera.

Llevo varias campañas contra el trabajo infantil con la Organización Internacional del Trabajo, contra el dumping social, y la criminalización del sindicalismo. Es una figura reconocida en el mundo sindical internacional. Considera que el principio de « igual trabajo, igual salario » sigue siendo revolucionario: entre mujeres y hombres, entre trabajadores desplazados y domésticos, entre extranjeros y nacionales « .

Spécialiste des questions sociales, Marina Mesure travaille depuis plusieurs années auprès d’organisations de défense des droits des travailleurs comme la Fédération Européenne des travailleurs du Bâtiment et du Bois.

Elle a mené des campagnes contre le travail des enfants avec l’Organisation internationale du travail, contre le dumping social, la criminalisation du syndicalisme. Figure reconnue dans le monde syndical international, elle considère que le principe de « travail égal, salaire égal » est toujours aussi révolutionnaire : entre les femmes et les hommes, entre les travailleurs détachés et domestiques, entre étrangers et nationaux ».

Sophia Chikirou

Directrice de la publication

Sophia Chikirou is the publisher of Le Monde en commun. Columnist, director of a documentary on the lawfare, she also founded several media such as Le Média TV and the web radio Les Jours Heureux.

Communications advisor and political activist, she has worked and campaigned in several countries. From Ecuador to Spain, via the United States, Mexico, Colombia, but also Mauritania, she has intervened with progressive and humanist movements during presidential or legislative campaigns.

In 2007, she published Ma France laïque (La Martinière Editions).

Sophia Chikirou es directora de la publicación de Le Monde en commun. Columnista, directora de un documental sobre el lawfare, también fundó varios medios de comunicación tal como Le Média TV y la radio web Les Jours Heureux.

Asesora de comunicacion y activista política, ha trabajado y realizado campañas en varios países. Desde Ecuador hasta España, pasando por Estados Unidos, México, Colombia, pero también Mauritania, intervino con movimientos progresistas y humanistas durante campañas presidenciales o legislativas.

En 2007, publicó Ma France laïque por Edicion La Martinière.

Sophia Chikirou est directrice de la publication du Monde en commun. Editorialiste, réalisatrice d’un documentaire sur le lawfare, elle a aussi fondé plusieurs médias comme Le Média TV et la web radio Les Jours Heureux.

Conseillère en communication et militante politique, elle a exercé et milité dans plusieurs pays. De l’Equateur à l’Espagne, en passant par les Etats-Unis, le Mexique, la Colombie, mais aussi la Mauritanie, elle est intervenue auprès de mouvements progressistes et humanistes lors de campagnes présidentielles ou législatives.

En 2007, elle publiait Ma France laïque aux éditions La Martinière.

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