Le dimanche 25 octobre, 78% des votants se sont prononcés en faveur d’une nouvelle Constitution au Chili. Cela ferme la très longue parenthèse de l’ère Pinochet. Augusto Pinochet a été président du Chili entre du 17 décembre 1974 au 11 mars 1990 suite au coup d’État marquant la chute de Salvador Allende.
« Jusqu’ici, la Constitution nous a divisés. A partir de maintenant, nous devons tous collaborer pour que la nouvelle Constitution soit un grand cadre d’unité, de stabilité et d’avenir » a déclaré le président de droite, Sebastian Piñera. Ce vote avait en effet été initié par des manifestations nombreuses et populaires lancées en 2019 : les personnes mobilisées clamaient leur exigence de justice sociale : l’éducation gratuite, l’accès aux soins.
Président du groupe d’amitié parlementaire France-Chili, le député insoumis Alexis Corbière forme « désormais le voeu que le gouvernement créé les conditions pour que ce processus démocratique puisse aller à son terme » et que « cette belle victoire des urnes est le plus bel hommage que le peuple chilien pouvait rendre aux opposants assassinés, aux militants torturés, aux citoyens disparus, aux familles expatriées et au combat du Président Allende ».
Suite à la proclamation des résultats, ce sont des scènes de liesse qui se sont déclenchées, notamment sur la plaza de la Dignidad, haut lieu des manifestations populaires depuis le début des mouvements en 2019.