Cet article fait partie du dossier de la Révolution citoyenne

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Biden Vs Trump : un « shitshow » sans issue !

Le 29 septembre 2020 s'est tenu le pire débat présidentiel de l'histoire selon un commentateur. Il opposait le démocrate Joe Biden au Président sortant Donald Trump. Un débat jugé creux, lamentable voire ridicule... Un débat qui a mis mal à l'aise les électeurs démocrates les plus progressistes qui avaient en tête le grand absent : Bernie Sanders. François Colcanap nous propose son analyse qu'il résume en un mot : débâcle.

François Colcanap est un écrivain franco-américain. Il a écrit ce texte le 29 septembre 2020.

« Débâcle », c’est le mot qui a été prononcé pour qualifier le débat que les citoyens américains ont dû endurer. Un « shitshow », c’est-à-dire un « débat de merde ». Un commentateur indiquait en ce sens qu’il s’agissait du pire débat présidentiel jamais tenu.

De quoi ont débattu Trump et Biden ? De tout : on ne peut pas reprocher au journaliste de FoxNews, Chris Wallace, d’avoir éludé une seule des questions d’actualité. En guise de réponse, les candidats ont surtout jonglé pour ne pas prendre position avec en bonus, les insultes fréquentes de Donald Trump pour ponctuer les mensonges qu’il assène au public américain.

De son côté, Joseph Biden Jr, le candidat démocrate a endossé le costume du « modéré », faisant tout son possible pour prendre ses distances avec l’aile progressiste de son parti quand Trump qualifiait Sanders de « révolutionnaire d’extrême gauche ». Ce mot est pleinement devenu un mantra dans la rhétorique de Trump : « leftist », gauchiste. Par cette manœuvre, il cherche à amener à lui des « modérés » en saupoudrant ses arguments avec ce mot, dans un style qui n’a rien à envier à celui du Sénateur McCarthy du temps de sa campagne contre des intellectuels et artistes soupçonnés d’être communistes.

Il faut dire que dire que face aux nombreuses manifestations contre les violences policières, Trump a choisi d’exacerber les tensions qui traversent le pays : pour lui les manifestants sont des « extremist leftists » (extrême gauche) qu’il oppose aux patriotes comme ce groupuscule suprémaciste « The Proud boys ».

« The Proud Boys are ecstatic tonight about getting mentioned in the debate… told us to stand by because someone needs to deal with ANTIFA… well sir, we are ready »

les Proud Boys sont extatiques ce soir d’avoir été cités dans le débat… il nous a dit d’être prêts pour faire face aux Anti-Fascistes… comptez sur nous, Sir »)

Tweet posté par the Proud Boys

Il s’agit là d’une stratégie de guerre civile. Les « Antifa » dont parle Trump pour qualifier les manifestants sont une création qui vise avant tout à légitimer la répression et les interventions musclées de groupes d’extrême droite qui surgissent dans des manifestations pacifiques avec une violence extrême.

Autre controverse qui a plané sur le débat télévisé : Trump déclare ouvertement son manque de confiance dans le système électoral (il exprime sa défiance vis-à-vis du vote par correspondance) et laisse planer le doute sur sa volonté à accepter le résultat s’il était battu. Une stratégie du parti Républicain, celle du « vote suppression » : tout faire pour que le moins possible de gens aillent voter dans un contexte où la crise du Covid va pousser beaucoup d’Américains à voter par correspondance. Aux dernières élections, 30 millions de personnes avaient choisi cette forme de vote. On peut s’attendre à un nombre très supérieur en novembre. En créant un doute sur ce mode de scrutin, Trump se prépare à des arguments en cas de défaite.

Ce premier débat n’a fait que confirmer la situation. Un Donald Trump qui n’est concerné que par sa personne, et un Joseph Biden Jr. dont on ne peut espérer que « le moins pire ». La démocratie est la grande perdante de cette campagne et c’est peut-être elle qui est en danger à l’issue de cette élection présidentielle.

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Marina Mesure

Syndicalisme international

Marina Mesure is a specialist of social issues. She has worked for several years with organizations defending workers’ rights such as the European Federation of Building and Wood Workers.

She has campaigned against child labor with the International Labor Organization, against social dumping and the criminalization of unionism. As a famous figure in the international trade union world, she considers that the principle of “equal work, equal pay « remain revolutionary: between women and men, between posted and domestic workers, between foreigners and nationals ».

Marina Mesure, especialista en asuntos sociales, ha trabajado durante varios años con organizaciones de derechos de los trabajadores como la Federación Europea de Trabajadores de la Construcción y la Madera.

Llevo varias campañas contra el trabajo infantil con la Organización Internacional del Trabajo, contra el dumping social, y la criminalización del sindicalismo. Es una figura reconocida en el mundo sindical internacional. Considera que el principio de « igual trabajo, igual salario » sigue siendo revolucionario: entre mujeres y hombres, entre trabajadores desplazados y domésticos, entre extranjeros y nacionales « .

Spécialiste des questions sociales, Marina Mesure travaille depuis plusieurs années auprès d’organisations de défense des droits des travailleurs comme la Fédération Européenne des travailleurs du Bâtiment et du Bois.

Elle a mené des campagnes contre le travail des enfants avec l’Organisation internationale du travail, contre le dumping social, la criminalisation du syndicalisme. Figure reconnue dans le monde syndical international, elle considère que le principe de « travail égal, salaire égal » est toujours aussi révolutionnaire : entre les femmes et les hommes, entre les travailleurs détachés et domestiques, entre étrangers et nationaux ».

Sophia Chikirou

Directrice de la publication

Sophia Chikirou is the publisher of Le Monde en commun. Columnist, director of a documentary on the lawfare, she also founded several media such as Le Média TV and the web radio Les Jours Heureux.

Communications advisor and political activist, she has worked and campaigned in several countries. From Ecuador to Spain, via the United States, Mexico, Colombia, but also Mauritania, she has intervened with progressive and humanist movements during presidential or legislative campaigns.

In 2007, she published Ma France laïque (La Martinière Editions).

Sophia Chikirou es directora de la publicación de Le Monde en commun. Columnista, directora de un documental sobre el lawfare, también fundó varios medios de comunicación tal como Le Média TV y la radio web Les Jours Heureux.

Asesora de comunicacion y activista política, ha trabajado y realizado campañas en varios países. Desde Ecuador hasta España, pasando por Estados Unidos, México, Colombia, pero también Mauritania, intervino con movimientos progresistas y humanistas durante campañas presidenciales o legislativas.

En 2007, publicó Ma France laïque por Edicion La Martinière.

Sophia Chikirou est directrice de la publication du Monde en commun. Editorialiste, réalisatrice d’un documentaire sur le lawfare, elle a aussi fondé plusieurs médias comme Le Média TV et la web radio Les Jours Heureux.

Conseillère en communication et militante politique, elle a exercé et milité dans plusieurs pays. De l’Equateur à l’Espagne, en passant par les Etats-Unis, le Mexique, la Colombie, mais aussi la Mauritanie, elle est intervenue auprès de mouvements progressistes et humanistes lors de campagnes présidentielles ou législatives.

En 2007, elle publiait Ma France laïque aux éditions La Martinière.

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