C’est la société Alstom, le fleuron de l’industrie française, qui construit et commercialise ce train : le premier au monde homologué qui génère sa propre électricité grâce à une pile à hydrogène.
« Ce train fonctionne à l’hydrogène. On remplit l’hydrogène grâce à ce connecteur, le seul rejet c’est de la vapeur d’eau«
Stefan Schrank, chef de projet Coradia iLint Alstom.
Alstom avait annoncé en 2019 qu’il allait fournir 27 trains à hydrogène Coradia iLint à Fahma, une filiale du réseau de transports en commun allemand Rhein-Main-Verkehrsverbund (RMV), d’ici 2022. Munis de piles à combustible, ces trains utilisent de l’hydrogène pour produire de l’électricité. Consommée pour la traction ou les équipements à bord, celle-ci peut être stockée dans des batteries lithium-ion qui récupèrent aussi de l’énergie au freinage.
Il peut se déplacer à 140 km/heure et transporter jusqu’à 300 passagers ; en France, il pourrait remplacer les trains au diesel si la compagnie nationale SNCF s’engageait à renouveler son réseau. Pour l’heure, la SNCF envisage de sortir du diesel à partir (seulement !) de 2035. Elle aura alors un train de retard sur les Allemands qui en 2022, auront en circulation plus de 40 de ces trains qui n’émettent pas de pollution.
Le seul problème que pose – sérieusement – le développement de ces trains à hydrogène est à chercher dans sa ressource première : le lithium. Déjà objet d’une « guerre commerciale » au niveau mondiale, ce composant des batteries nouvelle génération est source de pollution. Plus des deux tiers des ressources en lithium sont issus des salars d’Amérique du Sud, principalement de Bolivie, du Chili et d’Argentine. Son extraction et son traitement entraînent une pollution des sols, un assèchement des rivières, et accroissent intoxications et maladies graves pour les populations locales.
Le train à hydrogène n’est pas la solution miracle donc, mais le gain en terme de rejets polluants est indéniable.
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