Déploiement militaire le plus important depuis 1989 aux Caraïbes, le doublement des capacités maritimes américaines dans la zone Caraïbe/Pacifique décidé par Donald Trump doit nous alerter.
Censé combattre les narcotrafics (1), il apparaît en réalité comme une tentative déplorable d’ingérence à l’encontre du Venezuela. À l’heure où les considérations humanitaires voudraient que les Etats-Unis et l’Union européenne suspendent leurs sanctions économiques afin d’aider la population civile à faire face au Covid-19. L’inverse semble se profiler. Encore une fois, l’Union européenne semble incapable d’agir comme une puissance autonome sur la scène internationale.
Alors que le haut représentant Josep Borell considérait, en évoquant le pacte proposé par Washington fin mars, que les « États-Unis [vont] dans le sens de la ligne de l’Union européenne consistant à proposer une voie pacifique de sortie de crise », va-t-il dénoncer cette manœuvre qui met à mal toute tentative de règlement pacifique de la crise vénézuélienne ?
(1) En étant pour autant soutenu par le Guatemala où transite la majorité des stupéfiants à destination des Etats-Unis.