Cette éminence du marxisme japonais est l’auteur d’un best-seller du même titre (« Capital in the Anthropocene » en anglais) vendu à plus d’un demi-million d’exemplaires au Japon. Il propose une relecture de Marx à partir de textes méconnus, notamment autour du concept de « métabolisme », soit du rapport social de l’homme à son environnement. Pour lui, le matérialisme historique doit être profondément retravaillé pour combler les impasses du productivisme face à la marchandisation du monde et au modèle consumériste qu’elle propose. Ses travaux sont d’une importance première pour la pensée critique, participant à révolutionner l’approche des liens entre crise du capitalisme et crise écologique et climatique à partir de la proposition novatrice d’un « communisme décroissant ».
Dans le cadre de la chaire du département de planification écologique de l’Institut La Boétie, Kohei Saito a présenté durant deux heures son parcours, ses inspirations, sa pensée et ses implications politiques devant plus de 200 personnes venues pour l’occasion. L’entretien avec Kohei Saito a été animé par les deux co-responsables du département de planification écologique, Claire Lejeune, doctorante en théorie politique, spécialiste de la planification écologique, et Razmig Keucheyan, sociologue, auteur notamment de l’essai à succès « Les Besoins artificiels. Comment sortir du consumérisme ». L’évènement s’est terminé par une intervention de Jean-Luc Mélenchon sur la dimension culturelle de la révolution que représente la bifurcation écologique et l’harmonie des rythmes sociaux.
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