L’OMS tire la sonnette d’alarme : l’obésité touche de plus en plus de monde en Europe et ses conséquences sanitaires sont dramatiques. D’après le rapport publié hier par l’organisation internationale, près de deux tiers des adultes en Europe sont en état d’obésité ou de surpoids. Chez les enfants, ce chiffre descend à un tiers. Un phénomène largement répandu donc qui entraîne des conséquences souvent mal évaluées ou sous-estimées. L’obésité peut ainsi entraîner toute une série de problèmes de santé qui devront être traités par les pays du continent au cours des prochaines années. Il s’agit ainsi du quatrième facteur de risque pouvant entraîner un décès, derrière l’hypertension, l’alimentation déséquilibrée et le tabagisme.
L’obésité, aux origines souvent complexes, est également considéré comme un facteur déterminant et surtout évitable pour le développement d’un cancer. En l’état actuel des connaissances, l’obésité peut provoquer 13 types de cancers différents. La progression de ce problème de santé publique est tellement importante que l’OMS prévoit déjà que l’obésité sera la principale cause évitable de développement d’un cancer au cours des prochaines décennies. Elle devrait ainsi dépasser le tabac. Le rapport signale également que ce phénomène touche principalement les hommes (63 % contre 54 % des femmes) et qu’il existerait une corrélation entre niveau d’éducation et taux d’obésité. Plusieurs une personne est éduquée, moins elle aurait des chances d’être obèse.
Pour faire face à ce phénomène, l’organisation recommande la mise en place de politiques publiques qui prennent en compte l’ensemble des étapes de la vie pour l’affronter le plus largement possible. Cela pourrait concerner la fin de la publicité alimentaire destinée aux enfants par exemple. Cela passe également par une plus grande médiatisation de cette maladie et de ses conséquences. Au cours de la campagne présidentielle française, ce sujet n’a été que très peu évoqué, à l’exception notable de Jean-Luc Mélenchon qui avait émis le souhait de lutter frontalement contre ce phénomène, dans la continuité des travaux sur la malbouffe menés par le groupe parlementaire de La France insoumise.