Dévastation totale dans la province sud-africaine de KwaZulu-Natal. Des pluies continues, couplées à des vents violents, ont frappé la périphérie de Durban, ville dans le sud-est du pays. Les infrastructures routières ont été grandement endommagées, coupant l’accès à certaines communes. Les dégâts sont massifs dans les townships, quartiers pauvres à l’aménagement anarchique et aux structures plus fragiles. Nombreux sont les logements qui n’ont pas survécu à la pluie incessante. C’est l’équivalent de six mois de précipitations qui est tombée en quelques jours.
Les conséquences sont concrètes pour des milliers de personnes qui se retrouvent soudainement sans logement, sans électricité, sans soutien. Si l’armée a été dépêchée sur place pour soutenir la population, les victimes se sont mobilisées la semaine dernière pour réclamer de l’aide plus importante des autorités. À cela s’ajoute le terrible bilan humain. Jour après jour, celui-ci ne cesse de s’alourdir. Les autorités recensent désormais plus de 450 personnes décédées alors que plusieurs dizaines d’autres sont portées disparues.
La violence du phénomène est attribuable au changement climatique selon plusieurs experts. Cette zone côtière du sud-est de l’Afrique du Sud devrait en effet subir au cours des prochaines années une multiplication de tels épisodes orageux. S’ajoute à cela une urbanisation galopante qui s’est faite sans prendre en compte les effets d’une bétonisation croissante, limitant les portes de sortie pour une arrivée soudaine d’eau. Des phénomènes similaires à ce qui est visible de temps à autre dans le sud de la France ou en Allemagne l’été dernier.