Cet article fait partie du dossier de la Révolution citoyenne

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Chili : un nouveau paysage politique

Les Chiliens avaient obtenu un vote pour désigner les constituants en charge de rédiger la future constitution du pays. Ce vote, initialement prévu le 11 avril, a eu lieu le dimanche 16 mai 2021, après un report dû aux conditions sanitaires. Les résultats, malgré une faible participation, ouvrent une nouvelle ère politique. Christophe Ventura nous propose une réaction à chaud pour prendre la mesure de l'événement.

Ce texte a été publié le 17 mai 2021 par Christophe Ventura, directeur de recherche à l'IRIS.

Avec 38,6 % de participation (un taux faible – il était de 50,9 % en octobre 2020 lors du référendum sur la mise en place de la Convention – ; phénomène certainement lié en partie à la résurgence pandémique ; un taux plus faible en particulier parmi les classes populaires ), les Chilien(ne)s ont élu une « convention constitutionnelle » qui rebat les cartes politiques du pays, tout en confirmant les tendances latino-américaines à la fragmentation et à l’atomisation des champs politiques électoraux.

Ainsi, la droite, l’extrême-droite et le centre-droit subissent une lourde défaite et sortent affaiblis, sans minorité de blocage (qui nécessitait d’obtenir un tiers des sièges) dans la nouvelle assemblée qui devra rédiger un projet de nouvelle constitution pour le pays à partir du mois de juin. La coalition au pouvoir obtient ainsi 37 sièges ( sur 155), le centre-gauche traditionnel (25), la gauche de transformation (28), qui dépasse pour la première fois le centre-gauche dans un scrutin national.

Mais surtout, le phénomène central de cette élection est que les différentes listes de candidats indépendants de tous les partis – pour la plupart issus du mouvement social de 2019 – obtiennent tout le reste. Et ce, tandis que le mode de scrutin leur était particulièrement défavorable et devait assurer une bonne représentation des partis de gouvernement traditionnels.

Il faudra en particulier suivre la trajectoire des candidats de la « Liste du peuple » qui a obtenu 24 sièges et rassemble le plus d’animateurs des mobilisations de 2019.

Cette élection était accompagnée d’autres, municipales et régionales. La gauche radicale fait une percée et remporte (Parti communiste) la capitale Santiago – historique – grâce à la militante féministe Irací Hassler. Le nouveau gouverneur de  Valparaiso est Rodrigo Mundaca,  militant de la justice de l’eau, lauréat du Prix Danielle Mitterrand 2019, que j’avais eu le plaisir d’interviewer à l’IRIS.

L’impopulaire président Sebastian Pinera a déclaré, lucide :

« Nous ne sommes pas accordés avec les demandes des citoyens et nous sommes interpellés par de nouveaux leaders ».  

Voir les résultats.

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Le 8 octobre 2024, Mohammed Yunus, récipiendaire du prix Nobel de la Paix (conjointement avec la Grameen Bank) et actuel Premier ministre par intérim, a promis la tenue prochaine d’élections, mais sans en annoncer le calendrier. Deux mois après l’exil forcé, et la démission de facto de la première ministre Sheikh Hasina, l’absence de date pour le scrutin n’est pas un signal rassurant quant à la restauration pleine et entière de la démocratie et de l’état de droit au Bangladesh.
Le président élu du Guatemala Bernardo Arévalo a enfin été investi le 14 janvier 2024, après une période d’extrême tension au cours de laquelle les élites du pays ont multiplié les manoeuvres politiques et judiciaires pour empêcher la passation de pouvoir. Le Guatemala a retenu son souffle jusqu’au dernier moment : le 14 janvier, les députés sortants ont retardé de plus de sept heures la prise de fonction des nouveaux parlementaires censés investir le premier président progressiste du pays depuis 70 ans. Ne voulant pas renoncer à sa mainmise sur le pouvoir, cette élite politique et économique corrompue n’aura rien épargné à Bernardo Arévalo, élu car il a promis de combattre la corruption et soutenu par le peuple guatémaltèque fortement mobilisé dans la rue et conscient de la stratégie de lawfare utilisée pour obstruer sa prise de pouvoir. Le 14 janvier, la députée de la France insoumise Ersilia Soudais a pris la parole à Paris, place de la République, afin d’alerter sur la situation et d’apporter le soutien des Français aux Guatémaltèques « qui méritent une réelle lutte contre les inégalités sociales, contre la corruption et la menace de l’extrême-droite. Nous partageons ici son discours.
Il y a de cela 13 ans, les yeux du monde s’ouvraient sur une scène qui allait devenir historique. Le monde arabe s’apprêtait à voir naître sa première démocratie, grâce à la mobilisation populaire historique des Tunisiennes et Tunisiens. Sous le slogan « Dégage », des centaines de milliers de Tunisiens ont pris la rue du sud au nord pour appeler au départ du régime dictatorial et tortionnaire de Ben Ali, qui régna sans partage sur le pays pendant 23 ans.

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Marina Mesure

Syndicalisme international

Marina Mesure is a specialist of social issues. She has worked for several years with organizations defending workers’ rights such as the European Federation of Building and Wood Workers.

She has campaigned against child labor with the International Labor Organization, against social dumping and the criminalization of unionism. As a famous figure in the international trade union world, she considers that the principle of “equal work, equal pay « remain revolutionary: between women and men, between posted and domestic workers, between foreigners and nationals ».

Marina Mesure, especialista en asuntos sociales, ha trabajado durante varios años con organizaciones de derechos de los trabajadores como la Federación Europea de Trabajadores de la Construcción y la Madera.

Llevo varias campañas contra el trabajo infantil con la Organización Internacional del Trabajo, contra el dumping social, y la criminalización del sindicalismo. Es una figura reconocida en el mundo sindical internacional. Considera que el principio de « igual trabajo, igual salario » sigue siendo revolucionario: entre mujeres y hombres, entre trabajadores desplazados y domésticos, entre extranjeros y nacionales « .

Spécialiste des questions sociales, Marina Mesure travaille depuis plusieurs années auprès d’organisations de défense des droits des travailleurs comme la Fédération Européenne des travailleurs du Bâtiment et du Bois.

Elle a mené des campagnes contre le travail des enfants avec l’Organisation internationale du travail, contre le dumping social, la criminalisation du syndicalisme. Figure reconnue dans le monde syndical international, elle considère que le principe de « travail égal, salaire égal » est toujours aussi révolutionnaire : entre les femmes et les hommes, entre les travailleurs détachés et domestiques, entre étrangers et nationaux ».

Sophia Chikirou

Directrice de la publication

Sophia Chikirou is the publisher of Le Monde en commun. Columnist, director of a documentary on the lawfare, she also founded several media such as Le Média TV and the web radio Les Jours Heureux.

Communications advisor and political activist, she has worked and campaigned in several countries. From Ecuador to Spain, via the United States, Mexico, Colombia, but also Mauritania, she has intervened with progressive and humanist movements during presidential or legislative campaigns.

In 2007, she published Ma France laïque (La Martinière Editions).

Sophia Chikirou es directora de la publicación de Le Monde en commun. Columnista, directora de un documental sobre el lawfare, también fundó varios medios de comunicación tal como Le Média TV y la radio web Les Jours Heureux.

Asesora de comunicacion y activista política, ha trabajado y realizado campañas en varios países. Desde Ecuador hasta España, pasando por Estados Unidos, México, Colombia, pero también Mauritania, intervino con movimientos progresistas y humanistas durante campañas presidenciales o legislativas.

En 2007, publicó Ma France laïque por Edicion La Martinière.

Sophia Chikirou est directrice de la publication du Monde en commun. Editorialiste, réalisatrice d’un documentaire sur le lawfare, elle a aussi fondé plusieurs médias comme Le Média TV et la web radio Les Jours Heureux.

Conseillère en communication et militante politique, elle a exercé et milité dans plusieurs pays. De l’Equateur à l’Espagne, en passant par les Etats-Unis, le Mexique, la Colombie, mais aussi la Mauritanie, elle est intervenue auprès de mouvements progressistes et humanistes lors de campagnes présidentielles ou législatives.

En 2007, elle publiait Ma France laïque aux éditions La Martinière.

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