Cet article fait partie du dossier La solidarité internationale

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Yémen : Les ONG alertent sur la pire crise humanitaire du monde

Depuis six ans le Yémen est confronté à la guerre, à la famine et à la maladie. La guerre depuis mars 2015, quand l’Arabie Saoudite, à la tête d’une coalition de dix pays arabes, a ordonné une série de raids aériens et maritimes destinés à écraser la rébellion des Houthis dans le Nord, minorité chiite soutenue par l’Iran. La population, en première ligne, lutte chaque jour pour survivre aux combats, aux frappes aériennes, aux tirs de mortiers et aux conséquences directes de la guerre : la famine et la maladie. Les chiffres donnent le tournis. 80% de yéménites n’ont plus les moyens de se nourrir, plus de la moitié du pays n’a plus accès à l’eau potable et 50 nouveaux cas de choléra sont enregistrés par heure. C’est la plus grave crise humanitaire du 21e siècle. Nous relayons l’appel de Médecins du monde et d’Oxfam, qui alertent la communauté internationale sur cette situation catastrophique et dénoncent la complicité de la France dans ce conflit ; depuis le début de la guerre, la France a livré du matériel militaire à l’Arabie Saoudite et aux Émirats, pour un total de plus de 7 milliards d’euros.

Pendant que la guerre rapporte gros à la France, les populations au Yémen paient cher. En mars dernier, le pays le plus pauvre du Proche-Orient est entré dans une septième année d’une guerre qui semble sans issue. Le conflit a déjà coûté la vie à 250 000 personnes, provoqué une pénurie alimentaire sans précédent et détruit un service de santé déjà fragile. 

La situation humanitaire ne cesse de se détériorer, sous l’effet de l’escalade du conflit, de l’effondrement de la monnaie, d’une crise du carburant, et du Covid-19 auquel le pays n’échappe pas et qui aggrave la situation. Le Yémen souffrait déjà de la propagation du choléra (l’OMS depuis 2017 a recensé plus de 2,7 millions de cas suspects) accrue par les conditions de vies, le manque d’eau potable, d’infrastructures, de médicaments et d’équipements. La pandémie du coronavirus fait peser une toute nouvelle menace sur les yéménites : la fermeture des frontières, les restrictions de déplacements et de livraisons, ainsi que l’annulation de tous les vols en provenance et à destination du pays, compliquent le travail et l’acheminement de l’aide humanitaire. 

75% des habitants ont besoin d’une forme d’aide pour survivre

Depuis 2015, l’action des ONG, dont Oxfam, au Yémen, consiste à venir en aide à un maximum de personnes et à dénoncer les ventes d’armes qui alimentent ce conflit meurtrier. En lien avec ses partenaires sur le terrain, Oxfam assure l’accès à l’eau potable au plus de personnes possibles, distribue des kits d’hygiène pour lutter contre la propagation de maladies et s’efforce d’atteindre les populations dans les zones les plus difficiles d’accès : distribution d’eau par camions citernes, réparation des points d’eau existants, constructions de toilettes et distribution d’argent direct, permettant de maintenir l’accès à la nourriture pour les plus démunis. 

L’aide humanitaire est vitale pour des millions de gens mais elle se déroule de manière extrêmement difficiles : l’accès à l’aide et à la nourriture est non seulement entravé par les restrictions liées au Covid-19, mais surtout à cause du blocus maritime imposé par la coalition militaire dirigée par l’Arabie Saoudite… dont la France est complice. 

Vente d’armes françaises à l’Arabie Saoudite : un mensonge d’État 

En 2019, des révélations dans la presse avaient indiqué que des armes françaises auraient été utilisées par l’Arabie Saoudite dans le conflit au Yémen, alors que le gouvernement a toujours défendu le contraire. 

En effet la France est un acteur clé dans ce conflit : depuis le début la guerre, elle a livré du matériel militaire à l’Arabie Saoudite et aux Émirats arabes unis, pour une valeur de plus de 7 milliards d’euros. D’autres états européens comme la Belgique, l’Italie, la Norvège ou les Pays-Bas ont annoncé des mesures visant à suspendre ou limiter leurs approvisionnements en armes. Même les États-Unis, les premiers fournisseurs d’armes dans le monde, ont suspendu temporairement leurs livraisons vers l’Arabie Saoudite en janvier 2021.

Le gouvernement français lui, continue à autoriser des transferts d’armes vers ces pays, malgré la preuve qu’ils commettent des violations du droit international humanitaire, malgré le manque de respect du Traité du Commerce d’armes, malgré la demande des ONG humanitaires et de la société française, et malgré l’interpellation de certains députés, comme l’insoumis Bastien Lachaud, qui intervient depuis 2018 à l’Assemblée pour dénoncer la responsabilité française dans cette guerre qui est un désastre pour les populations civiles. 

La crise humanitaire au Yémen n’est pas le produit d’une catastrophe naturelle. Elle est le résultat de la guerre. Mobilisons-nous pour interpeller la communauté internationale et venir en aide aux populations. Médecins du monde et Oxfam sont sur place pour garantir l’accès aux produits de première nécessité au plus grand nombre.

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Alberto Fujimori, ancien président et dictateur du Pérou de 1990 à 2000 condamné à 25 ans de prison pour crimes contre l’humanité, est mort dans la nuit du mercredi 11 septembre laissant derrière lui un pays politiquement dévasté. Depuis 2016, le Pérou sombre dans une crise dont il n’arrive pas à se relever. En cause, la classe politique corrompue à la tête des institutions, une constitution déséquilibrée à l’image de l’ancien dictateur et les effets désastreux des politiques libérales toujours en vigueur.

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Marina Mesure

Syndicalisme international

Marina Mesure is a specialist of social issues. She has worked for several years with organizations defending workers’ rights such as the European Federation of Building and Wood Workers.

She has campaigned against child labor with the International Labor Organization, against social dumping and the criminalization of unionism. As a famous figure in the international trade union world, she considers that the principle of “equal work, equal pay « remain revolutionary: between women and men, between posted and domestic workers, between foreigners and nationals ».

Marina Mesure, especialista en asuntos sociales, ha trabajado durante varios años con organizaciones de derechos de los trabajadores como la Federación Europea de Trabajadores de la Construcción y la Madera.

Llevo varias campañas contra el trabajo infantil con la Organización Internacional del Trabajo, contra el dumping social, y la criminalización del sindicalismo. Es una figura reconocida en el mundo sindical internacional. Considera que el principio de « igual trabajo, igual salario » sigue siendo revolucionario: entre mujeres y hombres, entre trabajadores desplazados y domésticos, entre extranjeros y nacionales « .

Spécialiste des questions sociales, Marina Mesure travaille depuis plusieurs années auprès d’organisations de défense des droits des travailleurs comme la Fédération Européenne des travailleurs du Bâtiment et du Bois.

Elle a mené des campagnes contre le travail des enfants avec l’Organisation internationale du travail, contre le dumping social, la criminalisation du syndicalisme. Figure reconnue dans le monde syndical international, elle considère que le principe de « travail égal, salaire égal » est toujours aussi révolutionnaire : entre les femmes et les hommes, entre les travailleurs détachés et domestiques, entre étrangers et nationaux ».

Sophia Chikirou

Directrice de la publication

Sophia Chikirou is the publisher of Le Monde en commun. Columnist, director of a documentary on the lawfare, she also founded several media such as Le Média TV and the web radio Les Jours Heureux.

Communications advisor and political activist, she has worked and campaigned in several countries. From Ecuador to Spain, via the United States, Mexico, Colombia, but also Mauritania, she has intervened with progressive and humanist movements during presidential or legislative campaigns.

In 2007, she published Ma France laïque (La Martinière Editions).

Sophia Chikirou es directora de la publicación de Le Monde en commun. Columnista, directora de un documental sobre el lawfare, también fundó varios medios de comunicación tal como Le Média TV y la radio web Les Jours Heureux.

Asesora de comunicacion y activista política, ha trabajado y realizado campañas en varios países. Desde Ecuador hasta España, pasando por Estados Unidos, México, Colombia, pero también Mauritania, intervino con movimientos progresistas y humanistas durante campañas presidenciales o legislativas.

En 2007, publicó Ma France laïque por Edicion La Martinière.

Sophia Chikirou est directrice de la publication du Monde en commun. Editorialiste, réalisatrice d’un documentaire sur le lawfare, elle a aussi fondé plusieurs médias comme Le Média TV et la web radio Les Jours Heureux.

Conseillère en communication et militante politique, elle a exercé et milité dans plusieurs pays. De l’Equateur à l’Espagne, en passant par les Etats-Unis, le Mexique, la Colombie, mais aussi la Mauritanie, elle est intervenue auprès de mouvements progressistes et humanistes lors de campagnes présidentielles ou législatives.

En 2007, elle publiait Ma France laïque aux éditions La Martinière.

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