Des politiques et chercheurs européens veulent faire progresser les droits de la Nature et des animaux, estimant qu’il en va de l’avancée de notre civilisation.
« Plus on respecte les animaux et plus nous rendons notre civilisation perfectible, et l’homme avec. » Animé de cette conviction profonde, l’eurodéputé Younous Omarjee (La France insoumise) compte, dès les prochaines semaines, engager un combat en vue d’élargir le mandat de la Cour européenne des droits de l’homme à la Nature et aux animaux. « A ce titre, un comité de pilotage – le plus large possible – sur cette question va être mis en place avec des acteurs et ONG mobilisés, des juristes et des députés européens en vue d’engager des travaux », explique-t-il. Bien conscient, toutefois, que « le processus se heurtera à de nombreuses difficultés et qu’il sera sans doute excessivement long ». Mais aussi convaincu que, « tôt ou tard cela se fera » et qu’« il faut continuer à faire progresser la conscience sur ces enjeux ».
Des protocoles au Conseil de l’Europe
Parmi les obstacles à l’avancée d’une telle démarche : le fait que l’UE n’ait pas encore adhéré à la Convention Européenne des droits de l’Homme (CEDH). Un processus qu’appelle pourtant de ses vœux le Conseil de l’Europe, organisation paneuropéenne qui regroupe 47 Etats-membres, dont les 27 de l’UE. « Il est préoccupant que la CEDH fasse l’objet d’attaques de la part de certains pays », relève Younous Omarjee. Relancer ce processus d’adhésion de l’UE à la CEDH sera l’une de ses propositions dans le cadre du comité de préparation de la présidence française à la tête de l’UE en 2022. En attendant, « pour consolider le droit à la Nature et aux animaux, il nous reste la possibilité d’avancer au travers du Conseil de l’Europe – qui, lui, fait partie de la CEDH – en introduisant de nouveaux protocoles», poursuit-il.
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