Ils sont peu nombreux – quelques milliers – mais bruyants. Les militants de Génération Identitaire, l’un des ultras les plus actifs en France, ont moins de 30 ans. Leurs références ne sont pas celles des anciennes organisations néo-fascistes ou néo-nazies. Ils sont obsédés par l’immigration « arabo-musulmane », disent-ils, et par ce qu’ils appellent « le remplacement » des Européens blancs par des populations étrangères. La méthode de choix est celle des opérations médiatiques, comme la plus récente à un poste frontière dans les Pyrénées où une trentaine de jeunes ont été déployés avec des drones pour rechercher des migrants et brandir des banderoles sur lesquelles on pouvait lire « Défendre l’Europe ».
Un procureur enquête sur eux pour « provocation publique à la haine raciale » et le ministre de l’intérieur Gérald Darmanin veut les faire rompre.
Génération Identitaire se présente comme un « contre-modèle au radicalisme des dernières décennies », écrit l’historien Nicolas Lebourg dans Le 1. « Il agit en plein jour, au grand jour, avec des femmes dans le groupe et des opérations conçues en fonction de leur impact médiatique potentiel, prétendant défendre ceux qui seraient opprimés par l’Islam », ajoute-t-il. « Plus de références fascistes, plus d’antisionisme radical, plus d’activisme violent, plus d’apparence militante prototypique, plus de propagande clandestine », explique-t-il. Le credo est : « Effrayer l’adversaire, pas nos grands-mères ».
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