Cet article fait partie du dossier La solidarité internationale

Le Monde en commun publie des articles et contenus audiovisuels accessibles dans 3 langues : français, anglais, et espagnol. L’objectif est de rendre accessible tous les contenus au plus large public. Pour cela, la langue ne doit pas être un obstacle.

Nous sommes en train de constituer un groupe de volontaires qui se chargeront de traduire l’ensemble des contenus afin de les présenter dans au moins trois langues (français, anglais, espagnol).

Si vous souhaitez rejoindre le groupe, merci de nous adresser un mail à contact@linternationale.fr

Texte de référence à venir…

Oskar Lafontaine quitte Die Linke

Fondateur du parti Die Linke, ancien ministre-président de Sarre, candidat du Parti social-démocrate à la chancellerie et ministre fédéral des Finances, Oskar Lafontaine annonce son départ de l’organisation qu’il a créée.

Dans un long message sur ses réseaux sociaux, Oskar Lafontaine revient sur les raisons qui l’ont poussé à créer Die Linke pour rompre avec la social-démocratie. Premièrement, il fallait une force politique pour combattre les réformes du chancelier Schröder allié au parti Vert (diminution des droits des chômeurs, encouragement aux emplois précaires, gel des salaires, baisse des prestations sociales…). Deuxièmement, il fallait une force politique pour stopper les interventions militaires illégales auxquelles participait l’Allemagne, en Yougoslavie ou en Afghanistan notamment.

Le succès de ce nouveau parti a été fulgurant : 11,9 % lors de sa première élection fédérale et 76 députés au Bundestag. Dans la foulée, Die Linke est entrée dans les Parlements régionaux de 7 Länder (régions), comptant 11 % de l’ensemble des élus du pays. Mais ce succès a été rapidement terni par une réorientation politique qui a coûté au parti son ancrage social et la sympathie des milieux populaires, jusqu’à sombrer sous les 5 % aux élections fédérales de 2021. Et parmi ces 5 %, on ne retrouve plus guère de retraités, d’ouvriers, d’employés et de chômeurs. Comment l’expliquer ?

Oskar Lafontaine pointe trois évolutions mortifères. D’abord, Die Linke s’est placé dans l’orbite du parti Vert et en a copié les revendications, s’adressant à un électorat petit-bourgeois, plutôt que de tenir fermement ses engagements sur le plan social. Ensuite, elle s’est progressivement détournée du programme pacifiste, au point où la présidente du parti et le porte-parole sur la politique extérieure ont profité de l’invasion russe en Ukraine pour approuver un programme de réarmement massif du pays et des livraisons d’armes, main dans la main avec le gouvernement fédéral. Finalement, le parti a organisé un système frauduleux de désignation des candidatures aux élections fédérales et régionales, qui évince une partie des militants et constitue une petite oligarchie protégée.

Ces réorientations ne sont pas des accidents. La direction de Die Linke a même déclaré que les partisans de la ligne politique originelle – État social et paix – serait passibles d’exclusion. Le parti purge ses militants les plus engagés et fidèles au programme. D’ailleurs, Oskar Lafontaine lui-même fait l’objet d’une procédure d’exclusion auprès de la commission d’arbitrage du Land de Berlin.

En conséquence, Oskar Lafontaine retrouve aujourd’hui dans le fonctionnement et les positions de Die Linke toutes les raisons qui l’ont conduit à quitter le SPD en 2005.

Dans le même dossier

La députée LFI-NUPES Ersilia Soudais a effectué en février 2024, un voyage au Maghreb et au Moyen-Orient, afin d’examiner les luttes spécifiques à chaque pays en matière de droit des femmes, et les priorités des acteurs qui luttent pour…

Partagez !

Marina Mesure

Syndicalisme international

Marina Mesure is a specialist of social issues. She has worked for several years with organizations defending workers’ rights such as the European Federation of Building and Wood Workers.

She has campaigned against child labor with the International Labor Organization, against social dumping and the criminalization of unionism. As a famous figure in the international trade union world, she considers that the principle of “equal work, equal pay « remain revolutionary: between women and men, between posted and domestic workers, between foreigners and nationals ».

Marina Mesure, especialista en asuntos sociales, ha trabajado durante varios años con organizaciones de derechos de los trabajadores como la Federación Europea de Trabajadores de la Construcción y la Madera.

Llevo varias campañas contra el trabajo infantil con la Organización Internacional del Trabajo, contra el dumping social, y la criminalización del sindicalismo. Es una figura reconocida en el mundo sindical internacional. Considera que el principio de « igual trabajo, igual salario » sigue siendo revolucionario: entre mujeres y hombres, entre trabajadores desplazados y domésticos, entre extranjeros y nacionales « .

Spécialiste des questions sociales, Marina Mesure travaille depuis plusieurs années auprès d’organisations de défense des droits des travailleurs comme la Fédération Européenne des travailleurs du Bâtiment et du Bois.

Elle a mené des campagnes contre le travail des enfants avec l’Organisation internationale du travail, contre le dumping social, la criminalisation du syndicalisme. Figure reconnue dans le monde syndical international, elle considère que le principe de « travail égal, salaire égal » est toujours aussi révolutionnaire : entre les femmes et les hommes, entre les travailleurs détachés et domestiques, entre étrangers et nationaux ».

Sophia Chikirou

Directrice de la publication

Sophia Chikirou is the publisher of Le Monde en commun. Columnist, director of a documentary on the lawfare, she also founded several media such as Le Média TV and the web radio Les Jours Heureux.

Communications advisor and political activist, she has worked and campaigned in several countries. From Ecuador to Spain, via the United States, Mexico, Colombia, but also Mauritania, she has intervened with progressive and humanist movements during presidential or legislative campaigns.

In 2007, she published Ma France laïque (La Martinière Editions).

Sophia Chikirou es directora de la publicación de Le Monde en commun. Columnista, directora de un documental sobre el lawfare, también fundó varios medios de comunicación tal como Le Média TV y la radio web Les Jours Heureux.

Asesora de comunicacion y activista política, ha trabajado y realizado campañas en varios países. Desde Ecuador hasta España, pasando por Estados Unidos, México, Colombia, pero también Mauritania, intervino con movimientos progresistas y humanistas durante campañas presidenciales o legislativas.

En 2007, publicó Ma France laïque por Edicion La Martinière.

Sophia Chikirou est directrice de la publication du Monde en commun. Editorialiste, réalisatrice d’un documentaire sur le lawfare, elle a aussi fondé plusieurs médias comme Le Média TV et la web radio Les Jours Heureux.

Conseillère en communication et militante politique, elle a exercé et milité dans plusieurs pays. De l’Equateur à l’Espagne, en passant par les Etats-Unis, le Mexique, la Colombie, mais aussi la Mauritanie, elle est intervenue auprès de mouvements progressistes et humanistes lors de campagnes présidentielles ou législatives.

En 2007, elle publiait Ma France laïque aux éditions La Martinière.

Nous utilisons des cookies pour vous garantir la meilleure expérience sur notre site. Si vous continuez à utiliser ce dernier, nous considérerons que vous acceptez l'utilisation des cookies.