Samedi 28 novembre 2020, au moins 110 civils ont été cruellement assassinés par Boko Haram. L’attaque a eu lieu le jour des élections locales dans l’État du Borno, dans une rizière. Des hommes à moto s’en sont pris aux travailleurs et aux travailleuses. Ce sont d’abord 43 corps qui ont été retrouvés. Les recherches se sont ensuite poursuivies dans les marécages.
« Le 28 novembre, en début d’après-midi, des hommes armés sont arrivés à moto et ont mené une attaque brutale sur des hommes et des femmes qui travaillaient dans des champs à Koshobe » a déclaré Edward Kallon, coordinateur humanitaire de l’ONU au Nigeria. Si le communiqué de l’ONU ne mentionne pas Boko Haram, le président du Nigeria Muhammadu Buhari évoque quant à lui « le meurtre de ces agriculteurs dévoués à leur travail par des terroristes ».
Cela fait plus de dix ans maintenant que Boko Haram multiplie les attaques meurtrières dans la région. Au mois d’octobre déjà, 22 agriculteur avaient été assassinés par le groupe islamiste. Les agriculteurs sont régulièrement pris pour cible par les islamistes qui leur reproche de ne pas payer l’impôt djihadiste qu’ils estiment obligatoire pour exercer une activité agricole dans le Borno. Les ouvriers agricoles sont également suspectés de transmettre des informations à l’armée et aux groupes qui combattent le terrorisme.
Le président qui a été élu en 2015 peine à sécuriser cette zone. Les tensions créent également une situation d’insécurité alimentaire puisque les ouvriers agricoles craignent de venir cultiver dans cette zone régulièrement frappée par des attaques. 36 000 personnes sont mortes dans ces attaques et deux millions de personnes ont dû être déplacées.