Elle est une référence pour de nombreux citoyens à travers le monde : les militants et activistes ont tous lu ses livres No Logo et La Stratégie du choc.
Résolument anticapitaliste, Naomi Klein se bat avec intelligence pour mobiliser contre les politiques d’austérité et l’autoritarisme néolibéral.
Extrait : « Nous pouvons beaucoup apprendre de cette crise, mais rien ne garantit que nous le ferons. Je suis d’accord avec Arundhati Roy (autrice et militante indienne, ndlr) qui écrivait il y a quelques jours que cette phase était comme un portail entre le monde d’hier et de demain: nous découvrons un monde très différent de celui que nous connaissions. Meilleur ou pire, ce qui est sûr, c’est qu’il sera différent, et cela dépend de nous. Je ne fais pas de prévisions. Je dis seulement qu’il s’agit d’un moment de profonde transformation: nous sommes en train de changer sous les effets de cette catastrophe. Le fait est que les structures du système, tant en Amérique qu’en Europe, pourraient utiliser cette crise pour créer plus d’inégalités et d’injustices. Ce virus s’est propagé dans le monde entier du fait des déplacements de voyageurs principalement riches, pour des conférences ou des croisières. Mais, bien sûr, ce sont les pauvres, les migrants qu’on blâme et qui en paieront une fois de plus les conséquences, car la xénophobie et le racisme sont voués à s’intensifier dans cette phase de militarisation des frontières. On le voit déjà: les industries les plus polluantes de la planète et les compagnies aériennes utilisent la crise pour assouplir les règles, à leur avantage bien sûr. »
Retrouvez l’intégralité de l’interview sur le Huffington Post.