Maâti Monjib, 60 ans, est un historien franco-marocain, opposant et militant des droits de l’Homme. Le 27 janvier 2021, il est condamné à une année de prison ferme, en son absence et sans convocation de sa défense, pour une pseudo-plainte pour « escroquerie et atteinte à la sûreté de l’État ». Après l’emprisonnement d’Omar Radi pour des motifs aussi grotesques quelques mois plus tôt, le régime marocain poursuit son acharnement politico-judiciaire contre les militants de gauche.
Maâti Monjib a été condamné lors d’une audience à Rabat à laquelle il n’assistait pas et pour laquelle ses avocats n’ont même pas été notifiés. Le ministère a tout juste estimé bon de publier le jugement sur un site accessible aux avocats…
Au Maroc, la série s’allonge. Journalistes, militants et blogueurs sont visés par ce genre d’accusations. Ils ont tous été jugés et incarcérés. Dans son dernier rapport annuel, Human Rights Watch estime que le Maroc a intensifié sa répression contre des commentateurs des réseaux sociaux, des artistes et des journalistes exprimant des opinions critiques à l’égard du régime.
Maâti Monjib est une des voix critiques les plus emblématiques du Royaume, à l’origine de l’Association pour le journalisme d’investigation. L’intellectuel marocain, en grève de la faim depuis le 4 mars 2021, souffre de troubles cardiaques et de diabète et a été contaminé par le Covid-19 en novembre dernier.
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