L’avocate et militante des droits de l’Homme, Hanane al-Barassi a été abattue dans une des rues principales de Benghazi. Quelques minutes avant d’être assassinée, elle diffusait une vidéo en live sur Facebook. L’avocate était à la tête d’une association de défense des droits des femmes et s’apprêtait à diffuser une vidéo qui rendait publique la corruption du fils du dirigeant de l’Armée Nationale libyenne.
Elle avait également critiqué la corruption de nombre d’hommes autour du maréchal Haftar. A plusieurs reprises, elle a « critiqué la corruption de plusieurs individus affiliés aux groupes armés dans l’Est ».
En plus de cela, elle donnait régulièrement la parole aux femmes victimes de violences, notamment lorsqu’elles prennent position sur des sujets politiques. Le vendredi 16 août 2019, c’est la députée libyenne Siham Sergewa qui était enlevée. Elle n’est jamais réapparue depuis. Son tort ? Avoir critiqué sur une chaîne de télévision proche d’Haftar l’Armée nationale libyenne et les positions de certains députés.
Pour rappel, le pays est divisé en deux depuis 2015. L’Ouest est aux mains de la coalition islamiste Fajr Libya. Leur siège est Tripoli.