Les Fédérations syndicales internationales réclament la libération de Loujain al-Hathloul. La militante des droits humains en Arabie Saoudite encourt jusqu’à vingt années de prison. En grève de la faim depuis le 28 octobre 2020, elle sera fixée sur son sort à la fin du mois de décembre 2020. Lorsqu’elle a commencé sa grève de la faim, le G20 s’est déroulé à la fin du mois de novembre 2020 sans que les dirigeants réunis ne s’inquiètent du sort de la militante de 31 ans.
Les Fédérations syndicales internationales (FSI) expriment leur inquiétude et leur forte indignation face à la décision du Procureur général d’Arabie Saoudite de demander la peine de prison maximale pour la militante des droits des femmes Loujain al-Hathloul. Elle a été emprisonnée sous l’accusation de terrorisme pour avoir défendu les droits des femmes.
Si elle est reconnue coupable, Loujain al-Hathloul, l’une des plus ardentes militantes des droits humains en Arabie Saoudite, risque jusqu’à 20 ans de prison.
Loujain Al-Hathloul s’est engagée dans la promotion des droits des femmes dans son pays depuis plusieurs années, notamment dans les mouvements visant à permettre aux femmes de conduire un véhicule et de revendiquer la liberté de mouvement.
Le 15 mai 2018, Mme Al-Hathloul a été arrêtée, et est depuis lors détenue pour des raisons de sécurité nationale, dans des circonstances qui s’apparentent à celles d’une arrestation et d’une détention arbitraires.
La défense des droits humains ne peut jamais être considérée comme une menace pour la sécurité nationale. Le militantisme en faveur des droits des femmes n’est pas du terrorisme.
Loujain al-Hathloul doit être libérée immédiatement et sans condition et toutes les charges retenues contre elle doivent être abandonnées.
Le mouvement syndical international est solidaire de tous ceux qui défendent les droits humains et les libertés fondamentales et demande que justice soit faite immédiatement pour Loujain al-Hathloul.
Communiqué des Fédérations syndicales internationales
La première arrestation de Loujain al-Hathloul remonte à 2014 : elle avait été détenue 73 jours en ayant été arrêtée sur la base des textes de loi qui interdisent aux femmes de conduire (un droit obtenu en 2018). Elle a de nouveau été arrêtée en 2018, avec d’autres militantes féministes. Son procès a débuté en 2019.
Selon Amnesty International, elle était accusée de terrorisme. Son procès s’est déroulé sans avocat et sans qu’elle puisse connaître les charges retenues contre elle. Ses proches ont déclaré qu’elle avait sans doute été agressée sexuellement et subi des séances d’électrocution pendant sa détention. En août 2019, le pouvoir saoudien lui avait proposé d’être libérée en échange du tournage d’une vidéo dans laquelle elle niait ces accusations d’agression, ce qu’elle a refusé.
Au nom de la défense des droits humains, les Fédérations syndicales internationales demandent sa libération. Les chefs d’inculpation à son égard sont flous, ses conditions de détention sont inacceptables : il faut que Loujain al-Hathloul soit libérée !