En 2012, alors que la Grèce faisait face à la crise de la dette publique depuis 2009, l’Aube Dorée faisait son entrée au Parlement. Enchaînant les succès électoraux de manière croissante, ce mouvement d’extrême droite souvent qualifié de néo-nazi avait bénéficié de l’effondrement électoral de la droite nationaliste et de la crise. Le mouvement proposait en effet de rejeter les plans de sauvetage ou encore d’effacer la dette du pays, ce qu’ils conjuguaient avec des revendications xénophobes, comme l’expulsion des immigrés. Les militants étaient assumaient la violence, tant avec les immigrés que les militants de gauche ou d’extrême gauche, allant jusqu’à l’assassinat en 2013 de Pávlos Fýssas, un militant et rappeur anticapitaliste. Ce meurtre avait marqué les esprits d’autant plus qu’an plus tard en France, c’était le jeune militant antifasciste Clément Méric qui venait à tomber sous les coups de l’extrême droite. L’ouverture de ce procès à Athènes, sept années après les faits nous rappelle que ces événements ne sont pas si loins derrière nous.
« Les victimes de crimes haineux et d’agressions discriminatoires en Grèce doivent avoir un accès réel et efficace à la justice et à des réparations », a déclaré Amnesty International avant le verdict qui sera rendu le 7 octobre 2020 dans l’affaire des dirigeants et membres de l’Aube Dorée.
Cinq ans sont passés depuis le début du procès de l’Aube Dorée, organisation dont les membres sont accusés d’avoir dirigé une organisation criminelle et d’y avoir participé, d’avoir assassiné le rappeur antifasciste Pavlos Fyssas et d’avoir commis de violentes attaques contre des réfugiés, des migrants, des syndicalistes et des défenseurs des droits humains.
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