A l’approche des élections présidentielles en Equateur, le Président Lenin Moreno panique : un mandat d’arrêt a été lancé le 23 septembre contre Rafael Correa et plusieurs de ses proches, et le Conseil national électoral, seul habilité à valider les candidatures, a retiré le 15 septembre, le statut de parti politique à l’alliance « Fuerza Compromiso Social » qui comprend Revolución Ciudadana resté fidèle à Correa. Cette interdiction intervient alors que l’alliance existe depuis 4 ans déjà et qu’elle a déjà participé à des élections donc les régionales à l’occasion desquelles elle a remporté deux grandes régions.
Onze anciens chefs d’Etat latino-américains viennent d’adresser une lettre au gouvernement équatorien pour « mettre fin aux interdictions » des candidats pour les élections qui doivent se tenir en février 2021 :
Cristina Fernández de Kirchner (Argentine), Luiz Inacio Lula Da Silva (Brésil), José Mujica (Uruguay), Ernesto Samper (Colombie), Evo Morales (Bolivie), Manuel Zelaya (Honduras), Alvaro Colom (Guatemala), Tabaré Vázquez (Uruguay), Martín Torrijos (Panama), Salvador Sánchez Cerén (Salvador) et Leonel Fernández (République dominicaine), somment Lenin Moreno de « respecter les normes nationales et internationales qui garantissent la validité d’une démocratie effective« .
Face à la menace, des dizaines de milliers de manifestants se sont rassemblé à Quito pour exiger un processus électoral démocratique comme on peut le voir dans cet extrait vidéo :
En Europe, le Président du groupe parlementaire La France insoumise a interpellé les autorités françaises afin qu’elles s’expriment :
Dans les prochaines heures/jours, le CNE publiera une résolution pour permettre ou bloquer le binôme de candidats Arauz-Rabascall (en remplacement du binôme Arauz-Correa). Ils n’ont aucune base juridique pour empêcher cette candidature.