Les gouvernements ont répondu à la pandémie de COVID-19 et à ses répercussions sur le plan social et économique par toute une série de mesures ponctuelles comme des allocations de chômage partiel, des versements en espèces et un soutien aux familles. Même si elles sont tout à fait louables, ces dispositions présentent deux inconvénients majeurs.
Premièrement, nombre d’entre elles constituent des solutions temporaires et à court terme qui ne s’appliquent que pendant les périodes de confinement ou pour un temps déterminé jusqu’à ce que l’économie redémarre. Ces mesures ne changent en rien les causes sous-jacentes qui ont placé des millions de personnes dans une situation de vulnérabilité et ne font rien pour les rendre mieux à même de faire face aux crises à venir.
Deuxièmement, ces mesures ne s’attaquent pas aux menaces existentielles qui pèsent sur de nombreuses personnes parmi les populations les plus touchées. Même si les dépenses des états au niveau mondial pour répondre au COVID-19 ont atteint plus de 11 000 milliards de dollars des Etats-Unis, elles proviennent essentiellement des pays riches. Par exemple, l’Union européenne a adopté récemment un plan de relance économique d’un montant de 750 milliards d’euros (878,78 milliards de dollars), ce qui équivaut à 6 pour cent de son Produit intérieur brut (PIB). Au Japon, le plan de relance économique représente 22 pour cent du PIB (soit 1 100 milliards de dollars). Par contre, dans les pays en développement à bas revenu, la réponse budgétaire tourne autour de 1,2 pour cent du PIB.
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