Cet article fait partie du dossier La solidarité internationale

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Texte de référence à venir…

« Ivan Duque, mettez fin à la répression des manifestations en Colombie ! »

Depuis le 28 avril, les Colombiens se soulèvent dans un mouvement social sans précédent contre la politique menée par le gouvernement d’Ivan Duque, contre la corruption et la violence politique, pour la paix et pour une vie digne. Ivan Duque a répondu à ces appels pour l’égalité par la militarisation : l’ESMAD (police antiémeute répressive) blesse, torture et assassine. En Colombie aujourd’hui, meurt tous les deux jours un représentant de la société civile. Les porte-parole des communautés indigènes, les représentants d’organisations de jeunesse et des droits humains, les opposants politiques et syndicalistes, les militants écologistes et LGBTI, sont particulièrement visés.  Nous relayons la pétition d’Amnesty International qui exige du président Duque qu’il mette un terme à la répression de ceux qui expriment leur opinion et qu’il mène des enquêtes sur toutes les allégations d’utilisation excessive et injustifiée de la force contre des manifestants. 

Ivan Duque sème la terreur en Colombie où le peuple est massacré pour exprimer sa détresse face au régime. Le mouvement social, qui a commencé le 28 avril contre le projet d’une réforme fiscale (retiré depuis) et qui bénéfice d’un soutien de masse (72% des Colombiens se prononcent en faveur de la grève générale et ils sont 91% chez les 18 à 25 ans), s’est traduit par des manifestations quasi quotidiennes, malgré la répression sanglante des paramilitaires qui ont fait des dizaines de morts. Les Colombiens n’ont plus rien à perdre : la pandémie a plongé 42% des 50 millions d’habitants du pays dans la pauvreté, et le gouvernement n’offre aucune perspective pour l’éducation, la santé et l’emploi. Sans parler des droits humains, bafoués depuis longtemps avant le début de la pandémie (les assassinats de militants sociaux et opposants politiques se sont multipliés depuis l’arrivée au pouvoir de Ivan Duque en 2018 avec 41 massacres qui ont lieu dans tout le pays tuant 210 personnes). À cela viennent s’ajouter les soixante personnes qui sont mortes depuis le début des manifestations, selon le Défenseur du peuple, et les 2400 blessés. 

Créées par les gros propriétaires terriens en réponse aux actions des guérillas, les groupes paramilitaires sont connus pour leur extrême cruauté : viols, tortures, décapitation… l’objectif est de terroriser la population pour étouffer toute contestation. Depuis 20 ans la Colombie est dirigée par un pouvoir proche des paramilitaires.
Aujourd’hui c’est tout le système de collusion entre le gouvernement et les milices paramilitaires que les Colombiens veulent faire tomber.

Amnesty International indique recevoir chaque jour des informations faisant état de détentions arbitraires, de pratiques de torture, de violences sexuelles et de disparitions, tout cela dans le silence assourdissant des chefs d’état. Nous devons agir. Nous relayons ici la pétition exigeant la fin de la répression des manifestations en Colombie. N’hésitez pas à la signer et à la partager !

>> Cliquez ici pour signer la pétition <<

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Alberto Fujimori, ancien président et dictateur du Pérou de 1990 à 2000 condamné à 25 ans de prison pour crimes contre l’humanité, est mort dans la nuit du mercredi 11 septembre laissant derrière lui un pays politiquement dévasté. Depuis 2016, le Pérou sombre dans une crise dont il n’arrive pas à se relever. En cause, la classe politique corrompue à la tête des institutions, une constitution déséquilibrée à l’image de l’ancien dictateur et les effets désastreux des politiques libérales toujours en vigueur.

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Marina Mesure

Syndicalisme international

Marina Mesure is a specialist of social issues. She has worked for several years with organizations defending workers’ rights such as the European Federation of Building and Wood Workers.

She has campaigned against child labor with the International Labor Organization, against social dumping and the criminalization of unionism. As a famous figure in the international trade union world, she considers that the principle of “equal work, equal pay « remain revolutionary: between women and men, between posted and domestic workers, between foreigners and nationals ».

Marina Mesure, especialista en asuntos sociales, ha trabajado durante varios años con organizaciones de derechos de los trabajadores como la Federación Europea de Trabajadores de la Construcción y la Madera.

Llevo varias campañas contra el trabajo infantil con la Organización Internacional del Trabajo, contra el dumping social, y la criminalización del sindicalismo. Es una figura reconocida en el mundo sindical internacional. Considera que el principio de « igual trabajo, igual salario » sigue siendo revolucionario: entre mujeres y hombres, entre trabajadores desplazados y domésticos, entre extranjeros y nacionales « .

Spécialiste des questions sociales, Marina Mesure travaille depuis plusieurs années auprès d’organisations de défense des droits des travailleurs comme la Fédération Européenne des travailleurs du Bâtiment et du Bois.

Elle a mené des campagnes contre le travail des enfants avec l’Organisation internationale du travail, contre le dumping social, la criminalisation du syndicalisme. Figure reconnue dans le monde syndical international, elle considère que le principe de « travail égal, salaire égal » est toujours aussi révolutionnaire : entre les femmes et les hommes, entre les travailleurs détachés et domestiques, entre étrangers et nationaux ».

Sophia Chikirou

Directrice de la publication

Sophia Chikirou is the publisher of Le Monde en commun. Columnist, director of a documentary on the lawfare, she also founded several media such as Le Média TV and the web radio Les Jours Heureux.

Communications advisor and political activist, she has worked and campaigned in several countries. From Ecuador to Spain, via the United States, Mexico, Colombia, but also Mauritania, she has intervened with progressive and humanist movements during presidential or legislative campaigns.

In 2007, she published Ma France laïque (La Martinière Editions).

Sophia Chikirou es directora de la publicación de Le Monde en commun. Columnista, directora de un documental sobre el lawfare, también fundó varios medios de comunicación tal como Le Média TV y la radio web Les Jours Heureux.

Asesora de comunicacion y activista política, ha trabajado y realizado campañas en varios países. Desde Ecuador hasta España, pasando por Estados Unidos, México, Colombia, pero también Mauritania, intervino con movimientos progresistas y humanistas durante campañas presidenciales o legislativas.

En 2007, publicó Ma France laïque por Edicion La Martinière.

Sophia Chikirou est directrice de la publication du Monde en commun. Editorialiste, réalisatrice d’un documentaire sur le lawfare, elle a aussi fondé plusieurs médias comme Le Média TV et la web radio Les Jours Heureux.

Conseillère en communication et militante politique, elle a exercé et milité dans plusieurs pays. De l’Equateur à l’Espagne, en passant par les Etats-Unis, le Mexique, la Colombie, mais aussi la Mauritanie, elle est intervenue auprès de mouvements progressistes et humanistes lors de campagnes présidentielles ou législatives.

En 2007, elle publiait Ma France laïque aux éditions La Martinière.

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