Cet article fait partie du dossier de la Révolution citoyenne

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Honduras : les premières mesures de la nouvelle présidente

Le 28 novembre 2021, Xiomara Castro était élue présidente de la République du Honduras avec plus de 51% des suffrages. Le 27 janvier prochain, elle sera officiellement investie de sa fonction. Quelles seront les premières mesures prises durant les cent premiers jours du mandat de la présidente ?

Abroger les lois de ce qui a été la « dictature » du gouvernement précédent, parmi lesquelles la loi du Conseil de sécurité et de défense, la loi du secret, la loi des écoutes, la loi des zones d’emploi et de développement économique (ZEDE) et d’autres similaires, « approuvées dans l’hémorragie législative de 2013 pour former la dictature ».

Appeler à une consultation populaire pour que le peuple décide de la convocation d’une Assemblée nationale constituante chargée de rédiger, avec le peuple, une nouvelle Constitution pour la refondation du Honduras. Nommer un comité présidentiel pour mettre en œuvre cette initiative.

Augmenter le salaire de base, les bourses pour les secteurs les plus pauvres et abroger les lois nuisibles aux intérêts des secteurs les plus défavorisés, telles que la loi sur l’éducation fondamentale, la loi sur l’emploi temporaire et la loi-cadre sur la sécurité sociale.

Décréter une amnistie immédiate pour les prisonniers dits politiques et « une grâce pour les prisonniers qui ont été condamnés à tort pour des manifestations de défense des droits de l’homme et des ressources naturelles ».

Pour une minorité d’Honduriens, réduire les salaires élevés et disproportionnés des fonctionnaires ainsi que toutes les dépenses onéreuses et superflues. Vendre l’avion présidentiel et les véhicules d’État de luxe.

Réduire également le coût du carburant et réorganiser les entreprises d’État. Par ailleurs, aucun impôt supplémentaire ne sera imposé au peuple hondurien, en particulier aux secteurs productifs et commerciaux, et encore moins aux pauvres. Les taxes qui ont affecté le consommateur final et la compétitivité du secteur des entreprises seront annulées.

Renégocier le statut des enseignants.

Pour la sphère financière, imposer des engagements de contribution aux « grands capitaux financiers » afin que ces contributions puissent être utilisées pour financer des bourses d’études et un soutien aux jeunes.

Sur la protection de l’environnement, abroger des permis miniers, hydroélectriques et forestiers qui ont été approuvés de manière douteuse par les autorités sortantes.

Dans les cas des assassinats politiques de Berta Cáceres et de Margarita Murillo, faire avancer les procès pour atteindre les cerveaux de l’opération. L’engagement est pris de « travailler à la réparation des dommages causés aux victimes de la violence politique, des personnes assassinées lors de la fraude électorale de 2017 et des féminicides ».

Installer par ailleurs « une Commission internationale contre la corruption et l’impunité (CICIH). Cette commission sera créée par le gouvernement du Honduras avec le soutien des Nations unies ». Le Honduras reprend ainsi la voie abandonnée par le Guatemala, celle de la création d’un organe indépendant à caractère international, dont le but sera de soutenir les institutions de l’État dans l’enquête sur les crimes commis dans le pays et qui, dans le cas du Guatemala, s’est terminée par l’emprisonnement de l’ancien président Pérez Molina et de l’ancienne vice-présidente Roxana Baldetti.

Enfin, à toutes ces mesures s’ajoute également l’urgence d’aborder la question des migrants et de leurs besoins en matière de regroupement familial.

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Marina Mesure

Syndicalisme international

Marina Mesure is a specialist of social issues. She has worked for several years with organizations defending workers’ rights such as the European Federation of Building and Wood Workers.

She has campaigned against child labor with the International Labor Organization, against social dumping and the criminalization of unionism. As a famous figure in the international trade union world, she considers that the principle of “equal work, equal pay « remain revolutionary: between women and men, between posted and domestic workers, between foreigners and nationals ».

Marina Mesure, especialista en asuntos sociales, ha trabajado durante varios años con organizaciones de derechos de los trabajadores como la Federación Europea de Trabajadores de la Construcción y la Madera.

Llevo varias campañas contra el trabajo infantil con la Organización Internacional del Trabajo, contra el dumping social, y la criminalización del sindicalismo. Es una figura reconocida en el mundo sindical internacional. Considera que el principio de « igual trabajo, igual salario » sigue siendo revolucionario: entre mujeres y hombres, entre trabajadores desplazados y domésticos, entre extranjeros y nacionales « .

Spécialiste des questions sociales, Marina Mesure travaille depuis plusieurs années auprès d’organisations de défense des droits des travailleurs comme la Fédération Européenne des travailleurs du Bâtiment et du Bois.

Elle a mené des campagnes contre le travail des enfants avec l’Organisation internationale du travail, contre le dumping social, la criminalisation du syndicalisme. Figure reconnue dans le monde syndical international, elle considère que le principe de « travail égal, salaire égal » est toujours aussi révolutionnaire : entre les femmes et les hommes, entre les travailleurs détachés et domestiques, entre étrangers et nationaux ».

Sophia Chikirou

Directrice de la publication

Sophia Chikirou is the publisher of Le Monde en commun. Columnist, director of a documentary on the lawfare, she also founded several media such as Le Média TV and the web radio Les Jours Heureux.

Communications advisor and political activist, she has worked and campaigned in several countries. From Ecuador to Spain, via the United States, Mexico, Colombia, but also Mauritania, she has intervened with progressive and humanist movements during presidential or legislative campaigns.

In 2007, she published Ma France laïque (La Martinière Editions).

Sophia Chikirou es directora de la publicación de Le Monde en commun. Columnista, directora de un documental sobre el lawfare, también fundó varios medios de comunicación tal como Le Média TV y la radio web Les Jours Heureux.

Asesora de comunicacion y activista política, ha trabajado y realizado campañas en varios países. Desde Ecuador hasta España, pasando por Estados Unidos, México, Colombia, pero también Mauritania, intervino con movimientos progresistas y humanistas durante campañas presidenciales o legislativas.

En 2007, publicó Ma France laïque por Edicion La Martinière.

Sophia Chikirou est directrice de la publication du Monde en commun. Editorialiste, réalisatrice d’un documentaire sur le lawfare, elle a aussi fondé plusieurs médias comme Le Média TV et la web radio Les Jours Heureux.

Conseillère en communication et militante politique, elle a exercé et milité dans plusieurs pays. De l’Equateur à l’Espagne, en passant par les Etats-Unis, le Mexique, la Colombie, mais aussi la Mauritanie, elle est intervenue auprès de mouvements progressistes et humanistes lors de campagnes présidentielles ou législatives.

En 2007, elle publiait Ma France laïque aux éditions La Martinière.

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