Abroger les lois de ce qui a été la « dictature » du gouvernement précédent, parmi lesquelles la loi du Conseil de sécurité et de défense, la loi du secret, la loi des écoutes, la loi des zones d’emploi et de développement économique (ZEDE) et d’autres similaires, « approuvées dans l’hémorragie législative de 2013 pour former la dictature ».
Appeler à une consultation populaire pour que le peuple décide de la convocation d’une Assemblée nationale constituante chargée de rédiger, avec le peuple, une nouvelle Constitution pour la refondation du Honduras. Nommer un comité présidentiel pour mettre en œuvre cette initiative.
Augmenter le salaire de base, les bourses pour les secteurs les plus pauvres et abroger les lois nuisibles aux intérêts des secteurs les plus défavorisés, telles que la loi sur l’éducation fondamentale, la loi sur l’emploi temporaire et la loi-cadre sur la sécurité sociale.
Décréter une amnistie immédiate pour les prisonniers dits politiques et « une grâce pour les prisonniers qui ont été condamnés à tort pour des manifestations de défense des droits de l’homme et des ressources naturelles ».
Pour une minorité d’Honduriens, réduire les salaires élevés et disproportionnés des fonctionnaires ainsi que toutes les dépenses onéreuses et superflues. Vendre l’avion présidentiel et les véhicules d’État de luxe.
Réduire également le coût du carburant et réorganiser les entreprises d’État. Par ailleurs, aucun impôt supplémentaire ne sera imposé au peuple hondurien, en particulier aux secteurs productifs et commerciaux, et encore moins aux pauvres. Les taxes qui ont affecté le consommateur final et la compétitivité du secteur des entreprises seront annulées.
Renégocier le statut des enseignants.
Pour la sphère financière, imposer des engagements de contribution aux « grands capitaux financiers » afin que ces contributions puissent être utilisées pour financer des bourses d’études et un soutien aux jeunes.
Sur la protection de l’environnement, abroger des permis miniers, hydroélectriques et forestiers qui ont été approuvés de manière douteuse par les autorités sortantes.
Dans les cas des assassinats politiques de Berta Cáceres et de Margarita Murillo, faire avancer les procès pour atteindre les cerveaux de l’opération. L’engagement est pris de « travailler à la réparation des dommages causés aux victimes de la violence politique, des personnes assassinées lors de la fraude électorale de 2017 et des féminicides ».
Installer par ailleurs « une Commission internationale contre la corruption et l’impunité (CICIH). Cette commission sera créée par le gouvernement du Honduras avec le soutien des Nations unies ». Le Honduras reprend ainsi la voie abandonnée par le Guatemala, celle de la création d’un organe indépendant à caractère international, dont le but sera de soutenir les institutions de l’État dans l’enquête sur les crimes commis dans le pays et qui, dans le cas du Guatemala, s’est terminée par l’emprisonnement de l’ancien président Pérez Molina et de l’ancienne vice-présidente Roxana Baldetti.
Enfin, à toutes ces mesures s’ajoute également l’urgence d’aborder la question des migrants et de leurs besoins en matière de regroupement familial.