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Guantánamo : un ancien prisonnier demande la fermeture de la prison

Symbole des entorses faites au droit au nom de la lutte contre le terrorisme, Guantanamo reste ouverte. Barack Obama avait indiqué souhaiter sa fermeture, en vain, faute d'accord avec le Congrès. Cette promesse a été réitérée par Joe Biden. Mohamedou Ould Slahi, détenu pendant 12 ans, ainsi que d'autres anciens prisonniers ont demandé la fermeture de ce camp de détention qui aura détenu 770 personnes en deux décennies d'existence.

Mohamedou Ould Slahi a été détenu à la prison de Guantánamo entre 2002 et 2016. Si un juge avait demandé sa libération en 2010, il avait été maintenu en détention suite à un appel effectué par le gouvernement américain. Torturé pendant sa détention, il demande à Joe Biden de fermer ce centre de détention situé au Sud de Cuba, sur une base navale américaine. Si la Cour suprême américaine a déclaré illégales les procédures judiciaires d’exception pratiquées à Guantánamo (pratiquées en vertu de la localisation du camp, hors du territoire étasunien), que les scandales se sont enchaînés au fil des années (détention de mineurs, pratique de sévices corporels), le lieu reste ouvert.

Je crois beaucoup à la démocratie et aux droits de l’homme. Et ceci est pour [inaudible]. Je ne veux pas être traité en dehors de l’état de droit. Et je ne veux pas que les gens de cette partie du monde, en particulier l’Afrique du Nord et le Moyen-Orient, soient considérés comme des sous-hommes, comme des gens qui ne méritent pas de jouir des droits de l’homme et d’être soumis à l’État de droit, ce que j’appelle la chasse gardée. Je ne veux plus de cela. Il faut que cela cesse. Tout ce que nous voulons, tout comme votre programme, c’est la démocratie maintenant.

Et oui, j’ai co-signé cette lettre. Et quand vous avez lu ce passage, il m’est venu à l’esprit cette image brûlée, la toute dernière image que j’ai vue de ma mère alors qu’elle tenait son chapelet en prière et qu’elle était [inaudible] Je ne la voyais que dans le rétroviseur jusqu’à ce qu’elle disparaisse. Elle a disparu pour toujours. Je n’ai eu aucune chance, jamais, de la revoir. La seule chose que je sais d’elle est ce dernier souvenir, le tout dernier souvenir que je ne pouvais remplacer par rien d’autre.

Et oui, je pense que je le crois vraiment – j’ai envoyé deux lettres, au fait, Amy. L’une est cette lettre avec le groupe, et l’autre est une lettre personnelle que j’ai écrite de mes mains et envoyée par la poste, la poste ordinaire, au président Biden, parce que je crois vraiment que c’est un homme bien. Et je pense qu’il a souffert de la perte de sa jeune épouse, de la perte de son [inaudible], c’est quelque chose dont je ne peux même pas imaginer la douleur. Et je pense qu’il fermerait la prison, parce que la prison n’a pas sa place. C’est un manque de respect des droits de l’homme, un manque de respect de la dignité humaine, un manque de respect de la Constitution des États-Unis d’Amérique. Et elle en dit plus sur ceux qui l’ont faite que sur ceux qui y ont été entraînés depuis le monde entier.

Democracy Now

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Marina Mesure

Syndicalisme international

Marina Mesure is a specialist of social issues. She has worked for several years with organizations defending workers’ rights such as the European Federation of Building and Wood Workers.

She has campaigned against child labor with the International Labor Organization, against social dumping and the criminalization of unionism. As a famous figure in the international trade union world, she considers that the principle of “equal work, equal pay « remain revolutionary: between women and men, between posted and domestic workers, between foreigners and nationals ».

Marina Mesure, especialista en asuntos sociales, ha trabajado durante varios años con organizaciones de derechos de los trabajadores como la Federación Europea de Trabajadores de la Construcción y la Madera.

Llevo varias campañas contra el trabajo infantil con la Organización Internacional del Trabajo, contra el dumping social, y la criminalización del sindicalismo. Es una figura reconocida en el mundo sindical internacional. Considera que el principio de « igual trabajo, igual salario » sigue siendo revolucionario: entre mujeres y hombres, entre trabajadores desplazados y domésticos, entre extranjeros y nacionales « .

Spécialiste des questions sociales, Marina Mesure travaille depuis plusieurs années auprès d’organisations de défense des droits des travailleurs comme la Fédération Européenne des travailleurs du Bâtiment et du Bois.

Elle a mené des campagnes contre le travail des enfants avec l’Organisation internationale du travail, contre le dumping social, la criminalisation du syndicalisme. Figure reconnue dans le monde syndical international, elle considère que le principe de « travail égal, salaire égal » est toujours aussi révolutionnaire : entre les femmes et les hommes, entre les travailleurs détachés et domestiques, entre étrangers et nationaux ».

Sophia Chikirou

Directrice de la publication

Sophia Chikirou is the publisher of Le Monde en commun. Columnist, director of a documentary on the lawfare, she also founded several media such as Le Média TV and the web radio Les Jours Heureux.

Communications advisor and political activist, she has worked and campaigned in several countries. From Ecuador to Spain, via the United States, Mexico, Colombia, but also Mauritania, she has intervened with progressive and humanist movements during presidential or legislative campaigns.

In 2007, she published Ma France laïque (La Martinière Editions).

Sophia Chikirou es directora de la publicación de Le Monde en commun. Columnista, directora de un documental sobre el lawfare, también fundó varios medios de comunicación tal como Le Média TV y la radio web Les Jours Heureux.

Asesora de comunicacion y activista política, ha trabajado y realizado campañas en varios países. Desde Ecuador hasta España, pasando por Estados Unidos, México, Colombia, pero también Mauritania, intervino con movimientos progresistas y humanistas durante campañas presidenciales o legislativas.

En 2007, publicó Ma France laïque por Edicion La Martinière.

Sophia Chikirou est directrice de la publication du Monde en commun. Editorialiste, réalisatrice d’un documentaire sur le lawfare, elle a aussi fondé plusieurs médias comme Le Média TV et la web radio Les Jours Heureux.

Conseillère en communication et militante politique, elle a exercé et milité dans plusieurs pays. De l’Equateur à l’Espagne, en passant par les Etats-Unis, le Mexique, la Colombie, mais aussi la Mauritanie, elle est intervenue auprès de mouvements progressistes et humanistes lors de campagnes présidentielles ou législatives.

En 2007, elle publiait Ma France laïque aux éditions La Martinière.

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