En 2013, le Guardian et le Washington Post ont révélé l’histoire des programmes de surveillance clandestine menés par l’Agence de sécurité nationale (NSA). La NSA est censée mener des opérations de renseignement à l’étranger, mais il s’avère que sa portée s’étend jusqu’aux côtes américaines.
L’une des révélations les plus choquantes de ces révélations a été que la NSA s’était engagée dans la collecte en masse de métadonnées provenant d’appels nationaux américains. Comme ce programme était secret pour le public et que les responsables des services de renseignement s’étaient parjurés pour qu’il le reste, les Américains n’avaient aucune idée de l’étendue de l’espionnage dont leur propre gouvernement les avait entourés.
À la suite de ces révélations, le Congrès a adopté une loi visant à limiter la collecte massive de métadonnées (bien que les tièdes « réformes » n’aient finalement pas permis de résoudre le problème). La Cour d’appel du neuvième circuit a estimé que cette même collecte massive de métadonnées était illégale, et probablement inconstitutionnelle. Si l’existence du programme n’avait pas été révélée, la Cour d’appel du neuvième circuit n’aurait jamais eu connaissance de l’existence du programme de surveillance illégal.
Les journalistes qui ont révélé l’existence du programme ont reçu un certain nombre de récompenses journalistiques, dont un prix Pulitzer. Leurs reportages n’auraient cependant pas été possibles sans le courage d’Edward Snowden, le dénonciateur qui leur a révélé des informations sur les programmes. Étant donné que ces révélations étaient clairement dans l’intérêt du public et ont donné lieu à des actions législatives et judiciaires, on pourrait s’attendre à ce que l’homme qui a rendu cela possible soit salué comme un héros.
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