Cet article fait partie du dossier La fin du libéralisme

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Texte de référence à venir…

Éviter le pire en Argentine

Le premier tour de l’élection présidentielle a eu lieu le 22 octobre 2023. Arrivé en tête avec 35,9% des voix, le ministre de l’économie sortant Sergio Massa affrontera Javier Milei, économiste d’extrême droite, qui confirme sa percée avec 30,5%. Le second tour aura lieu le 19 novembre prochain. Les Argentins ont désormais le choix « entre la barbarie et l’espoir », selon les mots du président colombien Gustavo Petro, et ont la responsabilité de mettre en déroute le néofascisme.

La situation en Argentine est très délicate. D’abord parce que la présidence d’Alberto Fernandez a beaucoup déçu, par son incapacité à remédier à la crise économique générée par la présidence précédente de Mauricio Macri, en acceptant notamment le chantage illégal à la dette que fait subir le FMI à l’Argentine. La ligne plus rupturiste portée par la vice-présidente Cristina Kirchner aura échouer à s’imposer au sein du gouvernement, dans un contexte d’attaques médiatiques permanentes et de lawfare aggravé.

La déception a laissé place à l’amertume, et dans ce clair-obscur a émergé le pire de la politique argentine, à savoir une candidature néo-fasciste, en la personne de Javier Milei. Présenté comme un « outsider » par les médias mainstream qui s’en sont faits les premiers partisans, il est surtout le candidat d’une extrême droite violente, rance, ultra-néolibérale et nostalgique de la dictature. Pour Milei, sa mission « est de botter les fesses des keynésiens et des collectivistes de merde ». L’économie doit être dollarisée, l’Etat doit disparaître au profit d’un total libre-marché, au mépris de la condition humaine et de notre écosystème.

Tel est le programme économique du néofascisme en Argentine, le tout en libéralisant la vente d’armes, en interdisant l’avortement, et en supprimant les prestations sociales. Pour Milei enfin, les socialistes sont des « ordures » et des « excréments humains », tandis que le pape François est un « fils de pute » qui « prêche le communisme dans le monde entier ». Grossier personnage, admirateur de Trump et Bolsonaro.

L’urgence est donc à la riposte antifasciste en Argentine. Sergio Massa, candidat du péronisme (mais dans sa version « modérée »), ministre de l’économie du gouvernement sortant, est la seule alternative au désastre que constituerait une présidence Milei de l’Argentine, non seulement pour le pays, mais pour la région toute entière.

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Voici la deuxième partie de notre travail sur les élections générales indiennes, qui ont débuté ce 19 avril et qui dureront jusqu’au 1er juin et qui verront près de 1 milliard d’Indiens et d’Indiennes se rendre aux urnes pour élire les 545 député·es qui composent la Chambre basse du Parlement, la Lok Sabha. Après une première partie qui analyse la façon dont la démocratie est mise en péril par l’hindouisme politique, cette deuxième partie s’intéresse au capitalisme dit « de connivence » sous Narendra Modi, où la fortune des milliardaires proches du pouvoir dépend de l’accès à des ressources contrôlées par l’Etat.
Ce 19 avril ont débuté les élections générales en Inde. Elles dureront jusqu’au 1er juin. Organisées en sept phases elles verront près de 970 millions d’Indiens et d’Indiennes se rendre aux urnes afin d’élire, au scrutin uninominal à un tour, les 545 député·es qui composent la Chambre basse du Parlement, la Lok Sabha. A l’issue de ce scrutin sera désigné le Premier ministre issu du parti, ou de la coalition, majoritaire. Ces élections opposent deux groupes politiques : l’Alliance démocratique nationale, National Democratic Alliance (NDA) emmenée par le Bharatiya Janata Party (BJP), le Parti du peuple indien, actuellement au pouvoir en la figure du Premier ministre Narendra Modi, et la Indian National Developmental Inclusive Alliance (INDIA), emmenée par Rahul Gandhi, figure principale du Indian National Congress (INC), plus communément appelé « Congrès ». Si les seconds jouent leur (sur)vie, l’objectif du BJP est de remporter au moins 400 sièges, contre 303 actuellement (353 avec sa coalition). Il en a d’ailleurs fait son slogan de campagne. Cette majorité absolue lui permettrait de réviser la Constitution. Pour quelle Inde ?
Sans réelle opposition et ultra favori pour l’investiture du Parti conservateur américain, Donald Trump a largement remporté le Caucus en Iowa. L’élection américaine aura lieu le 5 novembre prochain et déjà, les observateurs demandent à Biden de muscler le jeu face au milliardaire newyorkais.

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Marina Mesure

Syndicalisme international

Marina Mesure is a specialist of social issues. She has worked for several years with organizations defending workers’ rights such as the European Federation of Building and Wood Workers.

She has campaigned against child labor with the International Labor Organization, against social dumping and the criminalization of unionism. As a famous figure in the international trade union world, she considers that the principle of “equal work, equal pay « remain revolutionary: between women and men, between posted and domestic workers, between foreigners and nationals ».

Marina Mesure, especialista en asuntos sociales, ha trabajado durante varios años con organizaciones de derechos de los trabajadores como la Federación Europea de Trabajadores de la Construcción y la Madera.

Llevo varias campañas contra el trabajo infantil con la Organización Internacional del Trabajo, contra el dumping social, y la criminalización del sindicalismo. Es una figura reconocida en el mundo sindical internacional. Considera que el principio de « igual trabajo, igual salario » sigue siendo revolucionario: entre mujeres y hombres, entre trabajadores desplazados y domésticos, entre extranjeros y nacionales « .

Spécialiste des questions sociales, Marina Mesure travaille depuis plusieurs années auprès d’organisations de défense des droits des travailleurs comme la Fédération Européenne des travailleurs du Bâtiment et du Bois.

Elle a mené des campagnes contre le travail des enfants avec l’Organisation internationale du travail, contre le dumping social, la criminalisation du syndicalisme. Figure reconnue dans le monde syndical international, elle considère que le principe de « travail égal, salaire égal » est toujours aussi révolutionnaire : entre les femmes et les hommes, entre les travailleurs détachés et domestiques, entre étrangers et nationaux ».

Sophia Chikirou

Directrice de la publication

Sophia Chikirou is the publisher of Le Monde en commun. Columnist, director of a documentary on the lawfare, she also founded several media such as Le Média TV and the web radio Les Jours Heureux.

Communications advisor and political activist, she has worked and campaigned in several countries. From Ecuador to Spain, via the United States, Mexico, Colombia, but also Mauritania, she has intervened with progressive and humanist movements during presidential or legislative campaigns.

In 2007, she published Ma France laïque (La Martinière Editions).

Sophia Chikirou es directora de la publicación de Le Monde en commun. Columnista, directora de un documental sobre el lawfare, también fundó varios medios de comunicación tal como Le Média TV y la radio web Les Jours Heureux.

Asesora de comunicacion y activista política, ha trabajado y realizado campañas en varios países. Desde Ecuador hasta España, pasando por Estados Unidos, México, Colombia, pero también Mauritania, intervino con movimientos progresistas y humanistas durante campañas presidenciales o legislativas.

En 2007, publicó Ma France laïque por Edicion La Martinière.

Sophia Chikirou est directrice de la publication du Monde en commun. Editorialiste, réalisatrice d’un documentaire sur le lawfare, elle a aussi fondé plusieurs médias comme Le Média TV et la web radio Les Jours Heureux.

Conseillère en communication et militante politique, elle a exercé et milité dans plusieurs pays. De l’Equateur à l’Espagne, en passant par les Etats-Unis, le Mexique, la Colombie, mais aussi la Mauritanie, elle est intervenue auprès de mouvements progressistes et humanistes lors de campagnes présidentielles ou législatives.

En 2007, elle publiait Ma France laïque aux éditions La Martinière.

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