En Égypte, dès lors qu’une personne ose critiquer le gouvernement et sa politique, elle risque la prison. Solafa Magdy, journaliste de 36 ans, a été victime de la répression des autorités égyptiennes.
Depuis la révolution de 2011, Solafa Magdy couvre avec un grand professionnalisme et beaucoup d’engagement l’évolution politique et sociale de son pays. Elle sensibilise aux violations des droits humains en Égypte et dénonce les dérives du pouvoir. En novembre 2019, assise à la terrasse d’un café au Caire, elle a été arrêtée par la police.
Depuis ce jour, elle est en prison. Les autorités égyptiennes étouffent les voix qui dérangent. La situation des droits humains en Égypte nous inquiète au plus haut point. La place de Solafa doit être sur le terrain et auprès de sa famille et non derrière les barreaux.
Un calvaire en prison
Lorsqu’elle a été arrêtée, Solafa a été emmenée au poste de Dokki, au Caire. Pendant son interrogatoire, des policiers l’ont agressée physiquement et verbalement parce qu’elle refusait de leur donner les codes de son téléphone portable.
Dès le lendemain, elle a été incarcérée. Cela fait maintenant un an et quatre mois qu’elle est en prison. Selon nos informations, Solafa a été victime de violences physiques et psychologiques à plusieurs reprises. Nous sommes aujourd’hui très inquiets pour sa santé. Le 27 janvier, sa mère a pu lui rendre visite et a constaté que sa fille était très faible et qu’elle ne pouvait pas marcher sans assistance.
Loin de sa famille
Au moment de son arrestation, Solafa était avec son mari, Hossam, lui aussi journaliste. Il a également été arrêté et incarcéré. Leur fils, Khaled, âgé maintenant de 8 ans, se retrouve seul. Une famille séparée à cause de la répression des autorités égyptiennes.
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