Cet article fait partie du dossier La solidarité internationale

Le Monde en commun publie des articles et contenus audiovisuels accessibles dans 3 langues : français, anglais, et espagnol. L’objectif est de rendre accessible tous les contenus au plus large public. Pour cela, la langue ne doit pas être un obstacle.

Nous sommes en train de constituer un groupe de volontaires qui se chargeront de traduire l’ensemble des contenus afin de les présenter dans au moins trois langues (français, anglais, espagnol).

Si vous souhaitez rejoindre le groupe, merci de nous adresser un mail à contact@linternationale.fr

Texte de référence à venir…

Des personnalités plaident en faveur de l’attribution du Prix Nobel de la paix aux médecins cubains

Un groupe de personnalités importantes, dont le célèbre linguiste américain Noam Chomsky, ont lancé une pétition pour demander l’attribution du Prix Nobel de la paix aux brigades médicales cubaines qui combattent le Covid-19 dans 27 pays et qui, au fil des ans, sont intervenues héroïquement face à de nombreuses catastrophes naturelles et épidémies dans le monde.

Ce texte a été initialement rédigé par Ángel Guerra Cabrera et Red Angostura et traduit en français par le média ZIN TV.

L’idée est très juste et opportune car les médecins internationalistes cubains sont, en ces temps de pandémie, d’extrême inégalité et d’insupportable injustice sociale, un paradigme difficile à égaler de solidarité humaine et de dévouement à la cause du sauvetage des vies. Ceci, en antagonisme marqué avec l’égoïsme débridé d’America First de Donald Trump, lorsque la Maison Blanche expose la santé et la vie de millions d’Américains sur l’autel des affaires, déclenchant la propagation débridée du virus et de la mort, comme si les très graves violations des Droits de l’Homme qu’elle commet systématiquement, tant à l’intérieur qu’à l’extérieur de ses frontières, étaient peu nombreuses. Si le prix Nobel doit être un prix pour ceux qui recherchent le bien commun, la justice et la coopération internationale, ces candidats sont ceux qui le méritent, car comme l’a déclaré Noam Chomsky : aucun pays n’a eu une attitude internationaliste comme celle de Cuba face à la pandémie.

Chomsky est précisément l’un de ceux qui plaident en faveur de l’attribution du prix aux lauréats cubains, aux côtés des prix Nobel Adolfo Pérez Esquivel et Alice Walker, du leader du mouvement brésilien des sans-terre, Joao Pedro Stédile, du journaliste Ignacio Ramonet, des acteurs Danny Glover et Mark Ruffalo, des musiciens Chico Buarque, Silvio Rodríguez et Tom Morello, des écrivains Luis Britto Garcia et James Early et des cinéastes Oliver Stone et Pedro Costa.

Une campagne de soutien à cette initiative a été lancée au Brésil par le théologien Leonardo Boff et la section brésilienne du Réseau pour la défense de l’humanité et des appels similaires sont lancés en France, en Argentine et en Italie. Le mouvement s’étend rapidement tandis que Washington, avec Mike Pompeo en tête, répand jour après jour le poison de sa haine irrépressible et des menaces contre la coopération médicale cubaine. Il est naturel qu’un groupe philo-fasciste, tel que celui qui tient aujourd’hui les rennes du gouvernement dans le nord de l’Amérique, soit irrité par une activité au contenu si profondément humaniste et totalement contraire à la logique du marché. Il s’agit également de priver Cuba de sa principale source de devises étrangères, car si  les pays pauvres sont libres de s’engager dans une coopération avec Cuba, il en existe beaucoup d’autres qui y réfléchissent.

La moitié des 6.250 médecins de Cuba en 1959 ont déserté peu après le triomphe de la Révolution. Mais en 1960, La Havane a envoyé une brigade médicale pour aider les victimes du méga tremblement de terre qui a frappé le Chili. En 1963, elle a envoyé une brigade de 55 médecins dans l’Algérie nouvellement indépendante. Dès lors, il était courant de trouver des médecins cubains en Afrique. En 1970, Cuba a envoyé une brigade médicale au Pérou pour aider les victimes du tremblement de terre d’Ancash. La vision et la volonté politique de Fidel Castro ont conduit à la mise en œuvre rapide d’un programme de formation du personnel de santé, qui a permis l’existence de 13 universités médicales et fait de Cuba l’un des pays ayant le plus grand nombre de médecins par habitant au monde. Elle a également conduit à la création du grand complexe de centres de recherche biomédicale, qui a été essentiel pour produire des médicaments de pointe malgré le blocus américain de plus en plus étouffant, protéger la population contre de nombreuses maladies infectieuses et produire au niveau national huit des vaccins administrés chaque année.

Depuis 1963, plus de 600.000 travailleurs de la santé cubains ont fourni leurs services dans plus de 164 pays. Plus de 2.000 personnes combattent le coronavirus dans 28 pays, dont environ 700 au Mexique. Dans les Caraïbes, plus de 600 le font.

En 2005, après le passage de l’ouragan Katrina à la Nouvelle-Orléans, Fidel Castro a proposé au gouvernement américain l’envoi d’une importante force médicale pour aider les victimes. Avec Bush au pouvoir, la réponse a été négative mais ce fait a conduit à la création par le commandant du contingent international de médecins spécialisés dans les situations de catastrophe et les épidémies graves, Henry Reeve. Reeve était un jeune homme de Brooklyn qui est mort au combat dans l’armée d’indépendance cubaine, où, grâce à son courage et à ses capacités, il a obtenu le grade de brigadier à un très jeune âge et a suscité une grande admiration et une grande affection de la part des Cubains.

Depuis sa création, le contingent a agi contre les tremblements de terre (Pakistan, 2005 ; Indonésie, 2006 ; Pérou, 2007 ; Chine, 2008 ; Haïti, 2010 ; Chili, 2010 ; Népal, 2015 ; Équateur, 2016), les pluies intenses (Guatemala, 2005 ; Bolivie, 2006) ; Mexique, 2007 ; El Salvador, 2009 ; Chili, 2015 ; Venezuela, 2015), les urgences médicales (choléra en Haïti, 2010 ; Ebola en Sierra Leone, Guinée Conakri, Liberia, 2014) et les ouragans (République dominicaine, 2015 ; îles Fidji, 2016 ; Haïti, 2016).

> Pour soutenir la proposition, signez sur www.CubaNobel.org

Dans le même dossier

Pour comprendre les raisons de la défaite cuisante de Kamala Harris face à Donald Trump, nous vous proposons une traduction des principaux passages d’un article de Nathan James Robinson, journaliste anglo-américain fondateur en 2015 de la revue de gauche Current Affairs. Extraits traduits par Nathalie Oziol, députée LFI-NFP membre de la Commission des affaires étrangères
Alberto Fujimori, ancien président et dictateur du Pérou de 1990 à 2000 condamné à 25 ans de prison pour crimes contre l’humanité, est mort dans la nuit du mercredi 11 septembre laissant derrière lui un pays politiquement dévasté. Depuis 2016, le Pérou sombre dans une crise dont il n’arrive pas à se relever. En cause, la classe politique corrompue à la tête des institutions, une constitution déséquilibrée à l’image de l’ancien dictateur et les effets désastreux des politiques libérales toujours en vigueur.

Partagez !

Marina Mesure

Syndicalisme international

Marina Mesure is a specialist of social issues. She has worked for several years with organizations defending workers’ rights such as the European Federation of Building and Wood Workers.

She has campaigned against child labor with the International Labor Organization, against social dumping and the criminalization of unionism. As a famous figure in the international trade union world, she considers that the principle of “equal work, equal pay « remain revolutionary: between women and men, between posted and domestic workers, between foreigners and nationals ».

Marina Mesure, especialista en asuntos sociales, ha trabajado durante varios años con organizaciones de derechos de los trabajadores como la Federación Europea de Trabajadores de la Construcción y la Madera.

Llevo varias campañas contra el trabajo infantil con la Organización Internacional del Trabajo, contra el dumping social, y la criminalización del sindicalismo. Es una figura reconocida en el mundo sindical internacional. Considera que el principio de « igual trabajo, igual salario » sigue siendo revolucionario: entre mujeres y hombres, entre trabajadores desplazados y domésticos, entre extranjeros y nacionales « .

Spécialiste des questions sociales, Marina Mesure travaille depuis plusieurs années auprès d’organisations de défense des droits des travailleurs comme la Fédération Européenne des travailleurs du Bâtiment et du Bois.

Elle a mené des campagnes contre le travail des enfants avec l’Organisation internationale du travail, contre le dumping social, la criminalisation du syndicalisme. Figure reconnue dans le monde syndical international, elle considère que le principe de « travail égal, salaire égal » est toujours aussi révolutionnaire : entre les femmes et les hommes, entre les travailleurs détachés et domestiques, entre étrangers et nationaux ».

Sophia Chikirou

Directrice de la publication

Sophia Chikirou is the publisher of Le Monde en commun. Columnist, director of a documentary on the lawfare, she also founded several media such as Le Média TV and the web radio Les Jours Heureux.

Communications advisor and political activist, she has worked and campaigned in several countries. From Ecuador to Spain, via the United States, Mexico, Colombia, but also Mauritania, she has intervened with progressive and humanist movements during presidential or legislative campaigns.

In 2007, she published Ma France laïque (La Martinière Editions).

Sophia Chikirou es directora de la publicación de Le Monde en commun. Columnista, directora de un documental sobre el lawfare, también fundó varios medios de comunicación tal como Le Média TV y la radio web Les Jours Heureux.

Asesora de comunicacion y activista política, ha trabajado y realizado campañas en varios países. Desde Ecuador hasta España, pasando por Estados Unidos, México, Colombia, pero también Mauritania, intervino con movimientos progresistas y humanistas durante campañas presidenciales o legislativas.

En 2007, publicó Ma France laïque por Edicion La Martinière.

Sophia Chikirou est directrice de la publication du Monde en commun. Editorialiste, réalisatrice d’un documentaire sur le lawfare, elle a aussi fondé plusieurs médias comme Le Média TV et la web radio Les Jours Heureux.

Conseillère en communication et militante politique, elle a exercé et milité dans plusieurs pays. De l’Equateur à l’Espagne, en passant par les Etats-Unis, le Mexique, la Colombie, mais aussi la Mauritanie, elle est intervenue auprès de mouvements progressistes et humanistes lors de campagnes présidentielles ou législatives.

En 2007, elle publiait Ma France laïque aux éditions La Martinière.

Nous utilisons des cookies pour vous garantir la meilleure expérience sur notre site. Si vous continuez à utiliser ce dernier, nous considérerons que vous acceptez l'utilisation des cookies.