Après avoir été déclarée en faillite en 2011, la ville de Detroit dans le Michigan semble relever la tête. Ce bastion de la techno, fer de lance de l’industrie américaine automobile d’autrefois, est en train d’effectuer une reconversion inattendue. Aujourd’hui, Detroit se met au vert et à l’agriculture urbaine.
Pour comprendre la situation actuelle de Detroit, il faut faire un petit bond dans le passé et retourner au début du XXe siècle. Entre 1900 et 1930, la ville du Michigan est le fleuron de l’industrie automobile américaine. Ce statut lui vaudra le surnom de “Motor City” ou “Motown”, sobriquets qui vous disent sans doute quelque chose. Mais les années de dettes et l’exode de la fin du XXe auront finalement raison de la ville, qui est déclarée en faillite en 2011. En 2013, la dette va jusqu’à atteindre 18,5 milliards de dollars. Certains quartiers laissés à l’abandon par les pouvoirs publics voient leur taux de chômage exploser grimper vers les 50 %. Mais rien n’est perdu pour Detroit qui semble avoir trouvé une alternative à la grande dépression : l’agriculture urbaine.
Le 30 novembre dernier, Detroit a ainsi inauguré le premier quartier agricole à grande échelle en plein cœur de la ville, prenant la place de pionnière en la matière aux États-Unis. Sobrement intitulé AgriHood – comprenez “quartier agricole” –, ce projet, qui peut se vanter d’être durable, bio, gratuit et surtout local, a été rendu possible grâce à l’impulsion de l’association Michigan Urban Farming Initiative. L’AgriHood se situe donc à la périphérie nord de Detroit, là où la chute démographique liée à la crise a donné naissance à de véritables quartiers fantômes. Nouveau moyen de lutter contre la désertification démographique, cet hectare de jardins urbains, contient, entre autres, un verger de 200 arbres fruitiers, un jardin sensoriel pour les enfants, un café communautaire et un centre éducatif.
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