Cet article fait partie du dossier La fin du libéralisme

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Texte de référence à venir…

Christophe Ramaux : «Il faut remettre en cause les quatre principaux volets du néolibéralisme »

L’OCDE a publié ce 10 juin un rapport alarmiste sur les perspectives économiques pour 2020 et 2021. Accroissement des inégalités, chômage, populisme… Sputnik France revient avec Christophe Ramaux, économiste, chercheur au Centre d’économie de la Sorbonne et membre des Économistes atterrés, sur les enjeux de cette récession inédite.

Cet article de Hakim Salek a été publié 11 juin 2020, sous le titre " «Ce qui ressort de la crise en cours, c’est l’idée de revenir à une société moins libérale» sur Sputnik France.

Si le pessimisme économique n’avait pas atteint tous les Français, l’annonce ce 10 juin des perspectives économiques de l’Organisation pour la coopération et le développement économiques (OCDE) devrait mettre tout le monde d’accord. Même les plus optimistes. L’organisation prévoit pour 2020 la pire récession depuis près d’un siècle, les périodes de guerre mises à part.

Et comme une «bonne» nouvelle ne vient jamais seule, parmi tous les membres de l’OCDE, c’est la France qui va être le plus impactée par cette récession. En effet, le pays devrait enregistrer une contraction vertigineuse de son produit intérieur brut (PIB), qui va se situer entre 11,4% et 14,1% en 2020. Comment cela va-t-il se matérialiser?

«Concrètement, cela signifie qu’il va y avoir des destructions d’emplois, puisque le PIB, qui est un indicateur critiqué à tort, se contracte. Il y a des entreprises qui sont d’ores et déjà en train de réduire le nombre d’emplois. Et de fait, il y aura moins de revenus.

Les trois axes par lesquels on peut calculer le PIB sont en baisse, à savoir: la production, la demande et les revenus. Et ceux-ci sont étroitement liés», souligne Christophe Ramaux, chercheur au Centre d’économie de la Sorbonne et membre des Économistes atterrés, au micro de Sputnik France.

La France est particulièrement en danger, car «ses avantages comparatifs se situent dans des secteurs parmi les plus touchés par la crise, comme le transport aérien, le tourisme ou même le luxe, explique Daniel Cohen, directeur du département d’économie de l’École normale supérieure, dans les colonnes du Monde. Et l’Hexagone n’a pas eu d’autre solution que le confinement massif, contrairement à l’Allemagne, qui s’était préparée plus tôt à la pandémie.»

Accroissement des inégalités, chômage…

En effet, L’OCDE souligne que les «services ont été plus touchés que l’industrie», particulièrement dans les secteurs de l’hôtellerie, du tourisme et des loisirs. L’aide la plus importante que l’État a promis d’apporter à ces secteurs n’est d’ailleurs pas anodine de ce point de vue. Quelles conséquences cela va-t-il avoir sur le quotidien des Français? Selon Christophe Ramaux, ce sont les plus précaires qui vont payer la note.

«Tout cela va être très inégalitairement réparti. Il n’aura échappé à personne que le chômage a explosé, et si c’est le cas, c’est surtout parce que les entreprises qui avaient des emplois temporaires (CDD, intérimaires…) n’ont pas renouvelé leurs contrats. Ceux qui ont trinqué ces dernières semaines, ce ne sont pas les salariés en place, mais les emplois précaires.

Ceux dont les revenus baissent ou risquent de baisser durant cette crise, ce sont les plus fragiles: emplois précaires, autoentrepreneurs, indépendants… Beaucoup moins les cadres supérieurs, qui ont vu leurs salaires maintenus en bossant en télétravail à la campagne.» 

Et si d’autres pays de l’OCDE sont «moins» touchés, l’impact sur leurs économies risque tout de même d’être violent. Pour la zone euro, la contraction devrait être de 9,1% cette année, suivie d’une reprise de 6,5% l’année suivante. Aux États-Unis, la contraction du PIB sera de 7,3% en 2020, avant un rebond de 4,1% en 2021. À l’échelle mondiale, cette récession serait de l’ordre de 6%, et ces chiffres ne prennent pas en compte la possibilité d’une deuxième vague épidémique.

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Marina Mesure

Syndicalisme international

Marina Mesure is a specialist of social issues. She has worked for several years with organizations defending workers’ rights such as the European Federation of Building and Wood Workers.

She has campaigned against child labor with the International Labor Organization, against social dumping and the criminalization of unionism. As a famous figure in the international trade union world, she considers that the principle of “equal work, equal pay « remain revolutionary: between women and men, between posted and domestic workers, between foreigners and nationals ».

Marina Mesure, especialista en asuntos sociales, ha trabajado durante varios años con organizaciones de derechos de los trabajadores como la Federación Europea de Trabajadores de la Construcción y la Madera.

Llevo varias campañas contra el trabajo infantil con la Organización Internacional del Trabajo, contra el dumping social, y la criminalización del sindicalismo. Es una figura reconocida en el mundo sindical internacional. Considera que el principio de « igual trabajo, igual salario » sigue siendo revolucionario: entre mujeres y hombres, entre trabajadores desplazados y domésticos, entre extranjeros y nacionales « .

Spécialiste des questions sociales, Marina Mesure travaille depuis plusieurs années auprès d’organisations de défense des droits des travailleurs comme la Fédération Européenne des travailleurs du Bâtiment et du Bois.

Elle a mené des campagnes contre le travail des enfants avec l’Organisation internationale du travail, contre le dumping social, la criminalisation du syndicalisme. Figure reconnue dans le monde syndical international, elle considère que le principe de « travail égal, salaire égal » est toujours aussi révolutionnaire : entre les femmes et les hommes, entre les travailleurs détachés et domestiques, entre étrangers et nationaux ».

Sophia Chikirou

Directrice de la publication

Sophia Chikirou is the publisher of Le Monde en commun. Columnist, director of a documentary on the lawfare, she also founded several media such as Le Média TV and the web radio Les Jours Heureux.

Communications advisor and political activist, she has worked and campaigned in several countries. From Ecuador to Spain, via the United States, Mexico, Colombia, but also Mauritania, she has intervened with progressive and humanist movements during presidential or legislative campaigns.

In 2007, she published Ma France laïque (La Martinière Editions).

Sophia Chikirou es directora de la publicación de Le Monde en commun. Columnista, directora de un documental sobre el lawfare, también fundó varios medios de comunicación tal como Le Média TV y la radio web Les Jours Heureux.

Asesora de comunicacion y activista política, ha trabajado y realizado campañas en varios países. Desde Ecuador hasta España, pasando por Estados Unidos, México, Colombia, pero también Mauritania, intervino con movimientos progresistas y humanistas durante campañas presidenciales o legislativas.

En 2007, publicó Ma France laïque por Edicion La Martinière.

Sophia Chikirou est directrice de la publication du Monde en commun. Editorialiste, réalisatrice d’un documentaire sur le lawfare, elle a aussi fondé plusieurs médias comme Le Média TV et la web radio Les Jours Heureux.

Conseillère en communication et militante politique, elle a exercé et milité dans plusieurs pays. De l’Equateur à l’Espagne, en passant par les Etats-Unis, le Mexique, la Colombie, mais aussi la Mauritanie, elle est intervenue auprès de mouvements progressistes et humanistes lors de campagnes présidentielles ou législatives.

En 2007, elle publiait Ma France laïque aux éditions La Martinière.

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