Cet article fait partie du dossier La solidarité internationale

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Texte de référence à venir…

C’est officiel, les eurocrates peuvent insulter les gouvernements… de gauche

Cecilio Madero, directeur adjoint de la puissante direction générale de la concurrence de la Commission, a adressé une lettre ouverte au Premier ministre espagnol, Pedro Sánchez, dans laquelle il met en doute sa santé mentale. Une entorse au «devoir de réserve» non sanctionnée.

« Parfois, en vous observant, je pense que vous devez souffrir d’une sorte de dérangement mental, ce qui expliquerait en partie vos actions et la catastrophe absolue dans laquelle vous plongez le pays. »

Cecilio Madero, Haut fonctionnaire Union européenne

Voilà les mots de Cecilio Madero à l’encontre de Pedro Sanchez, chef du gouvernement espagnol. Dans une lettre ouverte publiée dans le quotidien conservateur espagnol ABC, le haut-fonctionnaire s’est livré à une diatribe insultante à l’encontre des autorités espagnoles.

Pablo Iglesias, deuxième vice-président du gouvernement espagnol, en prend lui aussi pour son grade. M. Madero n’a pas hésité à qualifier le leader de Podemos de « grotesque » jugeant qu’il « a enfreint à plusieurs reprises la quarantaine sanitaire et continue à apparaître dans les médias en se livrant à des harangues et des calomnies politiques inconcevables à des moments aussi graves que ceux que nous vivons actuellement. »

Ces insultes inacceptables ont fait réagir le député européen Emmanuel Maurel. Dans une question posée à la Commission européenne, il demande la suspension du haut-fonctionnaire.

« Par ses propos orduriers, il a gravement porté atteinte à l’article 12 qui stipule aux fonctionnaires européens de : « s’abstenir de tout acte et de tout comportement qui puissent porter atteinte à la dignité de sa fonction «  »

Emmanuel Maurel

Les instances européennes ne semblent pas vouloir sanctionner le haut-fonctionnaire qui a pourtant commis là une entorse flagrante au « devoir de réserve » auquel il est soumis.

Deux poids, deux mesures

Comme le dit Jean Quatremer dans Libération : « Un des plus hauts fonctionnaires de la Commission qui traite un chef de gouvernement de dingue et n’est pas immédiatement viré, c’est possible à Bruxelles. »

Il rappelle que dans le passé la Commission européenne avait déjà sanctionné des fonctionnaires européens.

La Commission n’est pas toujours aussi tolérante : en septembre 1995, le Luxembourgeois Jacques Santer, alors président de la Commission, avait viré immédiatement un haut fonctionnaire britannique, Bernard Connoly, coupable d’avoir publié un livre pamphlet intitulé «la Sale Guerre de la monnaie européenne». Mais voilà : il s’attaquait à un morceau de la «Vraie Croix», l’euro, alors que Madero se contente de trainer dans la boue un chef de gouvernement national.

Dans le cas de M. Madero, Ursula Von der Layen, présidente de ladite Commission, s’est contentée d’une simple admonestation. La Commission réagirait-elle de la même manière si un eurocrate insultait ouvertement Angela Merkel ou Emmanuel Macron ? On en doute.


It’s official, Eurocrats can now insult governments… from the left-wing

Cecilio Madero, the Deputy Director at the head of the powerful Commission’s Directorate-General for Competition, addressed an open letter to the Spanish Prime Minister, Pedro Sánchez, questioning his mental health. A breach of his « duty of reserve » that has not been sanctioned. 

« Sometimes, when I look at you, I think you must be suffering from some kind of mental disorder, which would partly account for your actions and the absolute disaster you are plunging the country into. » Cecilio Madero, Senior Official of the European Union.

These are the words of Cecilio Madero to Pedro Sanchez, the head of the Spanish Government. In an open letter published in the conservative Spanish daily ABC, the senior official engaged in an insulting diatribe against the Spanish authorities.

Pablo Iglesias, the Second Deputy Prime Minister of the Spanish government, was also targeted. Mr Madero did not hesitate to describe the leader of Podemos as « grotesque« , judging that he « has repeatedly violated the health quarantine and continues to appear in the media, engaging in harangues and inconceivable political slander in such serious moments as those we are currently experiencing. »

These unacceptable insults have prompted a reaction from MEP Emmanuel Maurel. In a question to the European Commission, he called for the suspension of the senior official.

« By his insulting remarks, he has seriously undermined Article 12, which stipulates that European officials must: « refrain from any act or behaviour which may undermine the dignity of their office » Emmanuel Maurel

European authorities do not appear to be willing to sanction the senior official although he has committed a flagrant breach of the « duty of reserve » to which he is subjected.

Double standards

As Jean Quatremer said in Libération: « One of the highest Commission officials calling a head of government crazy and not being immediately fired, that is possible in Brussels. »

Mr. Quatremer recalled that the European Commission had already sanctioned European officials in the past.

Indeed, the Commission wasn’t always as tolerant: in September 1995, the Luxembourger Jacques Santer, then President of the Commission, had immediately fired a senior British official, Bernard Connoly, guilty for publishing a pamphlet book entitled « The Dirty War for Europe’s Money« . But here it is: he was attacking a piece of the  » True Cross « , the euro, while Madero was simply dragging a national head of government through the mud.

In Mr. Madero’s case, Ursula Von der Layen, the President of the Commission, simply admonished him. Would the Commission react in a similar way if a Eurocrat openly insulted Angela Merkel or Emmanuel Macron? There are reasons to doubt it.

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Alberto Fujimori, ancien président et dictateur du Pérou de 1990 à 2000 condamné à 25 ans de prison pour crimes contre l’humanité, est mort dans la nuit du mercredi 11 septembre laissant derrière lui un pays politiquement dévasté. Depuis 2016, le Pérou sombre dans une crise dont il n’arrive pas à se relever. En cause, la classe politique corrompue à la tête des institutions, une constitution déséquilibrée à l’image de l’ancien dictateur et les effets désastreux des politiques libérales toujours en vigueur.

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Marina Mesure

Syndicalisme international

Marina Mesure is a specialist of social issues. She has worked for several years with organizations defending workers’ rights such as the European Federation of Building and Wood Workers.

She has campaigned against child labor with the International Labor Organization, against social dumping and the criminalization of unionism. As a famous figure in the international trade union world, she considers that the principle of “equal work, equal pay « remain revolutionary: between women and men, between posted and domestic workers, between foreigners and nationals ».

Marina Mesure, especialista en asuntos sociales, ha trabajado durante varios años con organizaciones de derechos de los trabajadores como la Federación Europea de Trabajadores de la Construcción y la Madera.

Llevo varias campañas contra el trabajo infantil con la Organización Internacional del Trabajo, contra el dumping social, y la criminalización del sindicalismo. Es una figura reconocida en el mundo sindical internacional. Considera que el principio de « igual trabajo, igual salario » sigue siendo revolucionario: entre mujeres y hombres, entre trabajadores desplazados y domésticos, entre extranjeros y nacionales « .

Spécialiste des questions sociales, Marina Mesure travaille depuis plusieurs années auprès d’organisations de défense des droits des travailleurs comme la Fédération Européenne des travailleurs du Bâtiment et du Bois.

Elle a mené des campagnes contre le travail des enfants avec l’Organisation internationale du travail, contre le dumping social, la criminalisation du syndicalisme. Figure reconnue dans le monde syndical international, elle considère que le principe de « travail égal, salaire égal » est toujours aussi révolutionnaire : entre les femmes et les hommes, entre les travailleurs détachés et domestiques, entre étrangers et nationaux ».

Sophia Chikirou

Directrice de la publication

Sophia Chikirou is the publisher of Le Monde en commun. Columnist, director of a documentary on the lawfare, she also founded several media such as Le Média TV and the web radio Les Jours Heureux.

Communications advisor and political activist, she has worked and campaigned in several countries. From Ecuador to Spain, via the United States, Mexico, Colombia, but also Mauritania, she has intervened with progressive and humanist movements during presidential or legislative campaigns.

In 2007, she published Ma France laïque (La Martinière Editions).

Sophia Chikirou es directora de la publicación de Le Monde en commun. Columnista, directora de un documental sobre el lawfare, también fundó varios medios de comunicación tal como Le Média TV y la radio web Les Jours Heureux.

Asesora de comunicacion y activista política, ha trabajado y realizado campañas en varios países. Desde Ecuador hasta España, pasando por Estados Unidos, México, Colombia, pero también Mauritania, intervino con movimientos progresistas y humanistas durante campañas presidenciales o legislativas.

En 2007, publicó Ma France laïque por Edicion La Martinière.

Sophia Chikirou est directrice de la publication du Monde en commun. Editorialiste, réalisatrice d’un documentaire sur le lawfare, elle a aussi fondé plusieurs médias comme Le Média TV et la web radio Les Jours Heureux.

Conseillère en communication et militante politique, elle a exercé et milité dans plusieurs pays. De l’Equateur à l’Espagne, en passant par les Etats-Unis, le Mexique, la Colombie, mais aussi la Mauritanie, elle est intervenue auprès de mouvements progressistes et humanistes lors de campagnes présidentielles ou législatives.

En 2007, elle publiait Ma France laïque aux éditions La Martinière.

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