Virgilio Maganes avait 62 ans. Il avait déjà échappé à une tentative de meurtre en novembre 2016 : après s’être fait tirer dessus, il avait fait le mort. Le 10 novembre 2020, un motard l’a atteint de six balles. Il n’a pas survécu. L’Union nationale des journalistes des Philippines a indiqué que ce meurtre était le 18ème meurtre de journaliste depuis l’arrivée au pouvoir de Rodrigo Duterte en 2016. Ce dernier avait justifié les meurtres de journalistes l’année de son arrivée au pouvoir.
Concernant la liberté de la presse, Reporter sans Frontières a placé le pays en 136ème position sur 180.
Le 23 novembre 2009, 32 journalistes avaient été massacrés dans un guet-apens tendu par une centaine d’hommes. Ils couvraient dépôt de candidature d’un homme politique local au poste de gouverneur de la province de Maguindanao. Si dix ans après la justice n’avait toujours pas été reconnue, les regards se tournaient vers le clan des Ampatuan. L’un des membres de la famille était également candidat au poste de gouverneur. RSF indique que la plupart des meurtres de journalistes depuis l’arrivée de Duterte au pouvoir est liée à la critique des potentats locaux. L’attaque de 2009 est le plus grand massacre de journalistes de l’Histoire.