Cet article fait partie du dossier La solidarité internationale

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Australie : 689 jours d’attente pour les demandeurs d’asile

Être demandeur d’asile en Australie requiert de la patience. Les démarches sont particulièrement longues et ne visent qu'un unique objectif : décourager des individus déjà en difficulté. Le temps d’attente estimé : 689 jours. Une situation inacceptable dénoncée par Human Rights Watch.

32 réfugiés et demandeurs d’asile sont encore détenus sans perspective de sortie au Park Hotel de Melbourne, le même hôtel où le tennisman Novak Djokovic avait été placé en détention peut de temps avant son expulsion d’Australie. L’hôtel avait alors connu une médiatisation inédite avec des journalistes du monde entier filmant la façade grise et beige. Désormais les caméras sont parties, mais la détresse des détenus est restée.

1 459 personnes sont actuellement en détention dans le pays pour des motifs migratoires d’après le Ministère australien de l’intérieur (Department of Home Affairs). Human Rights Watch, dans un communiqué publié mercredi 16 février, dénonce le traitement qui leur est réservé : les procédures sont très longues et ont une durée indéfinie. En moyenne un demandeur d’asile doit attendre 689 jours avant de voir sa demande potentiellement aboutir. Pendant tout ce temps il est maintenu en captivité. Ce chiffre constitue une aberration si on le compare avec d’autres pays dans le monde. Les demandes aux États-Unis sont traitées en moyenne en 55 jours, au Canada c’est 14. Et comme 689 jours est une moyenne, elle cache le cas de personnes coincées dans des situations excessivement longues. 117 personnes sont ainsi détenues depuis plus de cinq ans. 8 sont même au-delà des dix années.

Cette politique migratoire est volontairement construite de façon à décourager les demandeurs et de fait l’Australie se plaît à renvoyer cette image inhumaine auprès des pays alentours d’Asie du Sud-Est ou d’Océanie. Le pays a également ouvert des centres de détention à l’étranger dans l’État micronésien de Nauru ou en Papouasie-Nouvelle-Guinée où les réfugiés et demandeurs d’asile sont souvent enfermés dans des conditions inhumaines avec une surpopulation carcérale.

Si ces pratiques sont régulièrement dénoncées par des ONG, la position australienne demeure inchangée, voire s’est endurcie au cours des dernières années. Au-delà de la question des demandeurs d’asile et des réfugiés, c’est toute la question de l’immigration qui est soulevée par cette situation. En cette année électorale, la thématique de la fermeté migratoire continue d’être jugée primordiale. Scott Morrison, premier ministre du parti libéral australien (Liberal Party), maintien sa ligne dure. L’année dernière, il a imposé quatre années de résidence à la majorité des immigrés avant qu’ils ne puissent toucher certaines aides fédérales. En 2019, 47 % de la population australienne jugeait le nombre d’immigrés annuels dans le pays trop élevé selon le Lowy Institute. Au moment de ce sondage, plusieurs centaines de personnes ne se doutaient sans doute pas qu’elles seraient encore là, enfermées dans une chambre d’hôtel trois années plus tard.

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Pour comprendre les raisons de la défaite cuisante de Kamala Harris face à Donald Trump, nous vous proposons une traduction des principaux passages d’un article de Nathan James Robinson, journaliste anglo-américain fondateur en 2015 de la revue de gauche Current Affairs. Extraits traduits par Nathalie Oziol, députée LFI-NFP membre de la Commission des affaires étrangères
Alberto Fujimori, ancien président et dictateur du Pérou de 1990 à 2000 condamné à 25 ans de prison pour crimes contre l’humanité, est mort dans la nuit du mercredi 11 septembre laissant derrière lui un pays politiquement dévasté. Depuis 2016, le Pérou sombre dans une crise dont il n’arrive pas à se relever. En cause, la classe politique corrompue à la tête des institutions, une constitution déséquilibrée à l’image de l’ancien dictateur et les effets désastreux des politiques libérales toujours en vigueur.

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Marina Mesure

Syndicalisme international

Marina Mesure is a specialist of social issues. She has worked for several years with organizations defending workers’ rights such as the European Federation of Building and Wood Workers.

She has campaigned against child labor with the International Labor Organization, against social dumping and the criminalization of unionism. As a famous figure in the international trade union world, she considers that the principle of “equal work, equal pay « remain revolutionary: between women and men, between posted and domestic workers, between foreigners and nationals ».

Marina Mesure, especialista en asuntos sociales, ha trabajado durante varios años con organizaciones de derechos de los trabajadores como la Federación Europea de Trabajadores de la Construcción y la Madera.

Llevo varias campañas contra el trabajo infantil con la Organización Internacional del Trabajo, contra el dumping social, y la criminalización del sindicalismo. Es una figura reconocida en el mundo sindical internacional. Considera que el principio de « igual trabajo, igual salario » sigue siendo revolucionario: entre mujeres y hombres, entre trabajadores desplazados y domésticos, entre extranjeros y nacionales « .

Spécialiste des questions sociales, Marina Mesure travaille depuis plusieurs années auprès d’organisations de défense des droits des travailleurs comme la Fédération Européenne des travailleurs du Bâtiment et du Bois.

Elle a mené des campagnes contre le travail des enfants avec l’Organisation internationale du travail, contre le dumping social, la criminalisation du syndicalisme. Figure reconnue dans le monde syndical international, elle considère que le principe de « travail égal, salaire égal » est toujours aussi révolutionnaire : entre les femmes et les hommes, entre les travailleurs détachés et domestiques, entre étrangers et nationaux ».

Sophia Chikirou

Directrice de la publication

Sophia Chikirou is the publisher of Le Monde en commun. Columnist, director of a documentary on the lawfare, she also founded several media such as Le Média TV and the web radio Les Jours Heureux.

Communications advisor and political activist, she has worked and campaigned in several countries. From Ecuador to Spain, via the United States, Mexico, Colombia, but also Mauritania, she has intervened with progressive and humanist movements during presidential or legislative campaigns.

In 2007, she published Ma France laïque (La Martinière Editions).

Sophia Chikirou es directora de la publicación de Le Monde en commun. Columnista, directora de un documental sobre el lawfare, también fundó varios medios de comunicación tal como Le Média TV y la radio web Les Jours Heureux.

Asesora de comunicacion y activista política, ha trabajado y realizado campañas en varios países. Desde Ecuador hasta España, pasando por Estados Unidos, México, Colombia, pero también Mauritania, intervino con movimientos progresistas y humanistas durante campañas presidenciales o legislativas.

En 2007, publicó Ma France laïque por Edicion La Martinière.

Sophia Chikirou est directrice de la publication du Monde en commun. Editorialiste, réalisatrice d’un documentaire sur le lawfare, elle a aussi fondé plusieurs médias comme Le Média TV et la web radio Les Jours Heureux.

Conseillère en communication et militante politique, elle a exercé et milité dans plusieurs pays. De l’Equateur à l’Espagne, en passant par les Etats-Unis, le Mexique, la Colombie, mais aussi la Mauritanie, elle est intervenue auprès de mouvements progressistes et humanistes lors de campagnes présidentielles ou législatives.

En 2007, elle publiait Ma France laïque aux éditions La Martinière.

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