Mike Pompeo, l’homme a la tête de la diplomatie américaine s’est rendu sur le plateau du Golan ainsi que dans une colonie israélienne, le jeudi 19 novembre 2020. Cette visite revêt un caractère inédit puisque c’est la première fois qu’un diplomate se rend dans une colonie en Cisjordanie. Il s’agit en effet d’un territoire occupé illégalement selon le droit international.
Rappelons que le plateau du Golan est un territoire qui avait été pris à la Syrie lors de la guerre des Six Jours de 1967. Mike Pompeo a également déclaré que la campagne de boycott des produits israéliens était désormais considérée comme antisémite et qu’un label Made In Israel était créé.
Concernant la première mesure, Eric Goldstein, directeur par intérim pour le Moyen-Orient et l’Afrique du Nord à Human Rights Watch a réagit en ces termes : « l’administration Trump mine la lutte commune contre le fléau de l’antisémitisme en l’assimilant à la promotion pacifique du boycott ».
Cette visite symbolique pose des jalons qui ajouteront des difficultés à Joe Biden lorsque celui-ci entrera en fonction en janvier 2021. Il ne lui sera en effet pas évident de revenir sur ces déclarations lors de son arrivée au pouvoir.
Cette visite jette d’autant plus le trouble que le 5 novembre 2020, les forces israéliennes ont démoli des habitations jugées « illégales » de près de 80 Palestiniens, dont 41 enfants, lors d’une vaste opération dans la vallée du Jourdain. Il s’agit de la démolition la plus importante depuis 2016. 40 députés démocrates ont envoyé une lettre pour tenter de déterminer si du matériel américain a été utilisé dans la destruction.